Les réseaux sociaux devront pouvoir assurer la modération des contenus en kazakh
Le projet de loi « Sur les plateformes en ligne et la publicité en ligne », longuement discuté par le parlement, vient d’être adopté par le Sénat kazakh. Le document prévoit que les propriétaires des plateformes en ligne (y compris des réseaux sociaux) mettent à disposition des utilisateurs kazakhs une interface, ainsi que le texte des Conditions générales d’utilisation (y compris un résumé de ses principales conditions) en langue kazakhe. En outre, les plateformes en ligne doivent créer la possibilité de traduction automatique du contenu en langue kazakhe et assurer la modération du contenu en langue kazakhe.
« Cette loi est une exigence de l’époque actuelle. Vous savez que l’objectif principal vise principalement à protéger les droits, à prévenir la criminalité sur diverses plateformes, à délimiter, à légaliser la publicité, à lutter contre la publicité illégale », a déclaré la députée Asem Rakhmetova lors d’une séance du Sénat. Elle a ajouté que la loi vise à systématiser le travail des plateformes en ligne et à façonner la culture des utilisateurs des réseaux sociaux. À son avis, l’adoption de la loi conduira au développement de la langue nationale sur Internet.
Des contraintes linguistiques existent également dans d’autres pays
Ailleurs dans le monde, il existe une variété de réglementations sur la modération du contenu sur Internet. En France, par exemple, la loi de 2020 intitulée « Loi contre les contenus haineux sur Internet » oblige les réseaux sociaux à supprimer presque instantanément les contenus jugés « manifestement illégaux » sous peine de lourdes amendes. Au Brésil, une loi a été adoptée en 2020 pour lutter contre les fausses informations sur Internet, imposant aux plateformes en ligne des exigences en matière de transparence, de divulgation du contenu politique et d’appel des décisions de modération des contenus.
Concernant l’accessibilité linguistique, aux États-Unis, par exemple, la loi exige que les organisations recevant un soutien fédéral (y compris les fonds indirects) prennent des « mesures raisonnables » pour assurer un accès « significatif » à leurs activités et programmes aux personnes ayant une maîtrise limitée de l’anglais. Cela implique la traduction des « documents essentiels » contenant des informations essentielles pour obtenir des services et/ou des avantages fédéraux, ou qui sont requis par la loi. Les documents plus longs contenant à la fois des informations essentielles et non essentielles peuvent seulement nécessiter la traduction des informations essentielles.
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