Le Kazakhstan teste un nouveau système de co-paiement des médicaments
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À partir de mi-2025, le Kazakhstan lance un projet pilote de co-paiement dans le cadre de l’approvisionnement en médicaments ambulatoires. Les citoyens pourront, moyennant un supplément, choisir des alternatives aux médicaments gratuits fournis par l’État. Ce projet vise à offrir plus de flexibilité aux patients tout en limitant les dépenses publiques.

Au Kazakhstan, les patients ont désormais davantage de souplesse dans le choix des médicaments

Le mécanisme de co-paiement, inscrit dans le Code de la santé depuis 2020, permet aux patients d’obtenir des médicaments soit gratuitement selon la liste de remboursement de l’État, soit avec une participation financière s’ils préfèrent un autre médicament. L’objectif est de donner aux patients la possibilité de choisir le traitement qu’ils jugent le plus efficace, tout en payant la différence de prix. Goulzara Koulkaïeva, directrice du Centre national de développement de la santé, souligne que cette initiative répond à la demande croissante des patients pour plus de flexibilité dans leur traitement.

L’expérimentation débutera avec les médicaments contre l’hypertension artérielle

Le projet pilote, qui débutera en juillet 2025, se concentrera sur un problème de santé répandu au Kazakhstan : l’hypertension artérielle. Ce choix n’est pas anodin, puisque plus de 106 000 patients sont recensés à Astana avec ce diagnostic, et les coûts annuels pour leur traitement s’élèvent à environ 1,2 milliard de tenges. L’introduction du co-paiement pourrait réduire les dépenses publiques liées aux traitements, tout en offrant aux patients plus de contrôle sur leur propre santé.

Goulzara Koulkaïeva a également présenté trois modèles internationaux de co-paiement : une somme fixe, un paiement différencié et un système mixte. Le Kazakhstan prévoit d’expérimenter plusieurs de ces options pour déterminer laquelle est la plus adaptée. Cependant, malgré les avantages potentiels, des risques subsistent. L’accès aux médicaments pourrait être limité pour les habitants des zones rurales, la part de marché des producteurs nationaux pourrait diminuer, et les stratégies de marketing des entreprises pharmaceutiques pourraient influencer la demande des patients.

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