Le Département d’État américain, via son Bureau des ressources énergétiques, s’associe avec le Kazakhstan pour explorer les ressources en lithium dans la région de la mer d’Aral. Un mémorandum a été signé pour étudier ce métal essentiel à la transition énergétique et d’autres métaux rares dans l’est du Kazakhstan.
Une coopération internationale pour exploiter les richesses de la mer d’Aral
Le Bureau des ressources énergétiques du Département d’État américain a initié un partenariat stratégique avec la société kazakhe Tau-Ken Samruk et le Service national de géologie (SNG) du Kazakhstan pour explorer les potentialités en lithium dans la mer d’Aral. Selon le président du SNG, Yerlan Galiev, ce projet vise à localiser ce métal stratégique, indispensable à la fabrication de batteries pour les véhicules électriques. L’initiative a été officialisée par un mémorandum de coopération, qui inclut également la prospection de métaux rares dans la région du Kalba-Narym, dans l’est du Kazakhstan. La partie américaine assumera l’intégralité du financement des activités d’exploration.
La mer d’Aral, connue pour ses eaux salées et ses vastes ressources minérales, est devenue un point central de recherche. Ces travaux sont renforcés par les efforts récents de Tau-Ken Samruk, filiale de Samruk-Kazyna, qui a commencé en 2023 des prospections dans les lacs salins de la région. Le projet a été partiellement soutenu par un fonds de 400.000 euros alloué par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), et sa réalisation est prévue sur une période de deux ans.
Des collaborations techniques avec les grandes puissances géologiques
arallèlement à ce partenariat avec les États-Unis, des accords avec plusieurs nations européennes viennent compléter les efforts d’exploration kazakhs. Le Royaume-Uni, par exemple, finance la création d’une base de données géologiques innovante grâce à un important programme de soutien. Cette initiative fournira des informations précises sur les ressources naturelles et sous-sol du Kazakhstan. En outre, le British Geological Survey (BGS) prévoit plusieurs missions dans le pays pour accompagner ces projets.
De son côté, la France, par l’intermédiaire de son service géologique BRGM, organisera en 2024 des séminaires pour former des experts kazakhs en télédétection, géochimie et cartographie prédictive. Ces initiatives s’inscrivent dans une démarche globale visant à améliorer les pratiques en matière d’extraction et de gestion des déchets miniers post-production. Enfin, en 2025, des audits conjoints des services géologiques kazakhs seront menés par des experts des États-Unis, de la France, de l’Allemagne et de la Finlande, marquant une étape clé dans la modernisation des méthodes géologiques nationales.