Ces dernières années, le Kazakhstan a entrepris des réformes majeures pour renforcer l’indépendance et l’efficacité de son système judiciaire. Dépolitisé et modernisé, le secteur s’aligne sur les meilleures pratiques internationales grâce à des initiatives innovantes en matière de gouvernance, d’administration et de technologie.
Une indépendance renforcée et des réformes structurelles
Le Kazakhstan a placé l’indépendance judiciaire au cœur de ses priorités, avec des mesures concrètes pour réduire les pressions externes sur les juges. Désormais, l’approbation des enquêtes spéciales concernant les juges relève exclusivement du Procureur Général, éliminant ainsi les ingérences politiques. De plus, le Haut Conseil Judiciaire supervise la sélection des juges selon des critères de transparence et d’excellence morale et professionnelle, garantissant ainsi une magistrature de qualité.
Un autre progrès majeur concerne le financement du système judiciaire. Un nouveau modèle assure à la justice une autonomie budgétaire en allouant au moins 6,5% des dépenses publiques à ce secteur, réduisant ainsi la dépendance vis-à-vis des autres branches gouvernementales. Ces changements reflètent les recommandations de normes européennes comme celles du Conseil Consultatif des Juges Européens, renforçant la crédibilité et l’efficacité du système.
Des innovations technologiques et administratives au service des citoyens
Depuis 2021, l’introduction de la justice administrative a transformé les pratiques judiciaires en mettant l’accent sur la protection des droits des citoyens et l’amélioration de la gestion publique. Ce nouveau modèle a permis d’augmenter considérablement le taux de décisions en faveur des citoyens, passant de 15% à plus de 60%, et de traiter jusqu’à 30.000 litiges par an, notamment en matière de logement, de fiscalité et de foncier.
Sur le plan technologique, le Kazakhstan se distingue par son système judiciaire numérique avancé, salué par le Conseil de l’Europe. Des outils comme l’analytique numérique des pratiques judiciaires et le robot assistant, qui génère des projets de décisions, optimisent le travail des juges. Ces innovations, complétées par des assistants numériques tels que le « Journal du Juge », simplifient les interactions judiciaires et garantissent des résultats cohérents et prévisibles, renforçant ainsi la confiance des citoyens dans le système judiciaire.