Au premier semestre 2024, les volumes d’investissements directs étrangers en Kirghizstan en provenance de la Chine et de la Russie ont presque atteint un équilibre parfait, selon les données du Comité national des statistiques. Ensemble, ces deux pays dominent le panorama des investissements dans la région.
La Turquie, investisseur numéro trois au Kirghizstan, après la Chine et la Russie
Au cours des six premiers mois de 2024, la Chine s’est imposée comme le principal investisseur étranger au Kirghizstan, avec un apport de 109 millions de dollars, représentant 23,6% du total des investissements étrangers. Juste derrière, la Russie a injecté 108 millions de dollars, soit 23,5% du montant global, réduisant l’écart historique qui la séparait de la Chine. Cette différence minime d’un million de dollars illustre l’intensification de la compétition entre ces deux géants pour influencer l’économie kirghize. Ces chiffres confirment le rôle central de ces deux puissances dans les dynamiques économiques de la région.
En troisième position, la Turquie a contribué à hauteur de 61 millions de dollars, ce qui correspond à 13,3% du total des investissements. Cette diversification des sources de capitaux montre un intérêt croissant d’autres acteurs internationaux. En effet, les investissements en provenance de pays hors de la Communauté des États indépendants (CEI) ont atteint 280,4 millions de dollars, soit 60,7% du total des flux entrants, reflétant une ouverture progressive de l’économie kirghize vers d’autres partenaires.
L’ensemble des investissements directs étrangers reçus par le Kirghizstan au cours de cette période s’élève à 462,2 millions de dollars, enregistrant une croissance de 7,7% par rapport à 2023. Cette hausse, équivalente à 33,1 millions de dollars, souligne l’attractivité renforcée du pays. Le développement des infrastructures et les réformes économiques peuvent expliquer cette progression. Par ailleurs, les tensions géopolitiques régionales et les ambitions stratégiques de la Chine et de la Russie renforcent leur engagement économique au Kirghizstan, faisant de ce dernier un point névralgique pour leurs projets d’expansion respectifs en Asie centrale.