Le Tadjikistan se prépare à une transition énergétique et climatique ambitieuse
Emomali Rahmon à la COP29 à Bakou

Lors du sommet mondial des leaders COP29 à Bakou, le président du Tadjikistan, Emomali Rahmon, a annoncé la transition complète de son pays vers les énergies renouvelables d’ici 2032. En parallèle, des initiatives majeures sur les ressources en eau et le climat renforcent le rôle du pays dans les efforts mondiaux pour un avenir durable.

Une transition énergétique déjà bien avancée

Le Tadjikistan, riche en ressources hydriques, est l’un des leaders mondiaux en matière de production d’énergie propre. Actuellement, 98% de son électricité provient de l’hydroélectricité, un chiffre que le pays ambitionne de porter à 100% d’ici 2032. Lors de son discours, Emomali Rahmon a également rappelé que le Tadjikistan se classe au 130e rang mondial pour les émissions de CO₂, reflétant une empreinte carbone déjà faible.

Cette transition énergétique s’inscrit dans une vision plus large visant à faire du Tadjikistan une nation entièrement verte à l’horizon 2037. Pour y parvenir, des projets massifs d’investissement et de coopération internationale sont en cours, notamment dans le cadre du financement climatique, un des thèmes centraux de la COP29. Cette dernière a mis en lumière la mobilisation de fonds estimés à 170 milliards de dollars par an d’ici 2030, dont une part conséquente sera destinée à des initiatives dans des pays à faibles revenus comme le Tadjikistan.

Protéger l’eau et le climat : des enjeux régionaux et mondiaux

Emomali Rahmon a également souligné les défis posés par le changement climatique sur les ressources en eau, notamment le rapide recul des glaciers en Asie centrale. En réponse, le Tadjikistan a initié plusieurs projets majeurs. Parmi eux figure la proclamation par l’ONU de 2025 comme « Année de la préservation des glaciers », accompagnée de la création d’un fonds international pour leur protection.

En mai 2025, Douchanbé accueillera une conférence internationale sur la sauvegarde des glaciers. Cette initiative s’ajoute au lancement du « Décennie des sciences de la cryosphère » pour 2025-2034, soutenu par le Tadjikistan et la France, qui mettra l’accent sur les études des eaux gelées pour contrer les effets du réchauffement climatique. Enfin, Emomali Rahmon a proposé de créer un centre régional de glaciologie sous l’égide de l’Organisation météorologique mondiale à Douchanbé, renforçant ainsi le rôle du pays dans la coopération scientifique mondiale.

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