Le ministère de la Défense du Kazakhstan envisage d’intégrer l’intelligence artificielle (IA) pour améliorer la sécurité dans l’armée. D’après le vice-ministre Darkhan Akhmediev, un système de vidéoanalytique sera déployé pour surveiller et signaler les incidents en temps réel, tout en améliorant la gestion de divers aspects de la vie militaire quotidienne.
Armée : les comportements suspects des soldats donneront lieu à une alerte
Le ministère de la Défense du Kazakhstan se tourne vers l’intelligence artificielle pour renforcer la surveillance dans ses rangs militaires. Selon les propos du vice-ministre Darkhan Akhmediev, le système vidéo assisté par IA permettra d’identifier une large gamme d’incidents. Par exemple, la concentration inhabituelle de soldats en un même lieu sera immédiatement détectée, ainsi que les comportements inhabituels comme des mouvements brusques ou des bagarres. Ce système surveillera également les désertions et les tentatives d’accès non autorisé aux zones sensibles, telles que les entrepôts d’armes et les dépôts. Le principal objectif est de renforcer la sécurité de manière proactive en identifiant rapidement les situations à risque et en transmettant les informations aux autorités compétentes, notamment au Centre national de gestion de la défense.
Ce dispositif technologique ne se limite pas à la détection d’incidents. Il suivra aussi le quotidien des unités militaires, notamment le contrôle de la présence des soldats sur leur lieu de service. Grâce à ces systèmes de vidéoanalytique, toutes les données collectées seront instantanément transmises aux échelons supérieurs. Cela permettra une surveillance continue et détaillée de la situation sécuritaire dans chaque base militaire, évitant ainsi tout incident non signalé. En parallèle, Darkhan Akhmediev a précisé que l’IA contribuera à surveiller les mouvements des véhicules militaires. Ainsi, il sera possible de suivre en temps réel chaque déplacement d’équipement, sa destination et son objectif.
Un budget conséquent pour moderniser la technologie
Le projet, actuellement en phase de test dans certaines unités pilotes, est à un stade avancé. Toutefois, la mise en œuvre complète nécessite un investissement important, évalué entre 300 et 400 millions de tenges (entre 565.000 et 755.000 euros). Ce budget servira à l’achat de logiciels et à la modernisation des infrastructures informatiques. Il sera notamment nécessaire de remplacer les caméras analogiques par des modèles numériques et de se doter de serveurs capables de stocker les données vidéo.