Le Kazakhstan s’affirme de plus en plus comme un fournisseur clé de blé pour la Chine, principalement pour les provinces frontalières et centrales. Le Kazakhstan fournit également du fourrage pour le reste du pays. Cette tendance s’est confirmée lors de la dernière campagne de récolte, qui vient de s’achever.

Une dynamique d’exportation en croissance

Au cours de ces derniers mois, la structure des exportations kazakhes de blé a pas mal changé. Malgré une baisse globale des volumes expédiés, qui se chiffrent à 6,6 millions de tonnes, soit 21% de moins qu’en 2023, le volume des produits de mouture a connu une augmentation de même ordre de grandeur. Parmi ces expéditions, 5 millions de tonnes ont été destinées à l’exportation, dont 900.000 tonnes rien qu’en septembre 2024. Cette répartition montre une préférence pour certains marchés, avec la Chine recevant 1,3 million de tonnes de ces exportations. Cela place la Chine comme un partenaire commercial stratégique, surtout pour les provinces limitrophes, grâce à l’acheminement facilité par les gares de Khorgos et Alashankou, qui bénéficient d’une zone franche sans droits de douane. Cela facilite grandement l’accès du blé kazakh aux provinces centrales de la Chine, bien que les tarifs douaniers restent un obstacle pour les envois plus profonds dans le pays.

Vers une augmentation des capacités d’exportation

Au-delà des chiffres actuels, le Kazakhstan est ambitieux dans ses objectifs d’exportation. Lors de la dernière réunion du comité de crise, Serik Zhumangarin, vice-premier ministre, a exprimé l’intention de porter les expéditions de grains à 2 millions de tonnes pour l’année en cours, avec un potentiel d’augmentation jusqu’à 3 millions. L’accent est également mis sur l’augmentation des expéditions de farine vers l’Afghanistan, soulignant l’importance de nouveaux contrats et d’améliorations logistiques. Ces discussions devraient être au cœur du prochain forum d’affaires kazakho-afghan à Almaty. Ces mesures illustrent la volonté du Kazakhstan de renforcer sa présence sur le marché asiatique et d’affirmer son rôle de puissance agricole dans la région.