Lancement des exercices militaires « Fraternité indestructible 2024 » au Kazakhstan
« Fraternité indestructible 2024 » © ОДКБ

Les forces de l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC) ont entamé les manœuvres militaires « Fraternité indestructible 2024 » au Kazakhstan. Ces exercices visent à renforcer la coopération régionale pour contrer les menaces sécuritaires dans un contexte mondial instable. Plus de 2.000 militaires, 500 unités de matériel militaire, ainsi que divers équipements aériens participent à ces manœuvres.

L’intérêt des grandes puissances vis-à-vis des ressources naturelles d’Asie centrale inquiète

Dans la région d’Almaty, sur le site d’entraînement « Bereg », s’est déroulée la cérémonie d’ouverture des exercices de l’OTSC, impliquant les forces de maintien de la paix du Kazakhstan, de Biélorussie, du Kirghizstan, de la Russie et du Tadjikistan. L’exercice, nommé « Fraternité indestructible 2024 », vise à renforcer l’efficacité opérationnelle des forces collectives de l’OTSC face aux défis contemporains.

Sultan Kamaletdinov, premier vice-ministre de la Défense et chef d’état-major des Forces armées du Kazakhstan, a souligné que « la situation mondiale reste préoccupante, et nous devons être prêts à faire face à divers défis et menaces, non seulement pour nos pays, mais aussi pour la communauté mondiale ». Il a insisté sur le fait que le développement du potentiel de maintien de la paix de l’OTSC est une priorité, surtout dans un contexte marqué par des tensions géopolitiques croissantes. Ces exercices, précise Sultan Kamaletdinov, visent à améliorer la coordination des unités lors d’opérations de maintien de la paix menées par les forces collectives de l’OTSC.

Le sous-secrétaire général de l’OTSC, Taalatbek Masadykov, a pour sa part rappelé que la région d’Asie centrale attire régulièrement l’attention des puissances mondiales en raison de ses ressources naturelles et de ses infrastructures logistiques stratégiques. Cette concurrence, selon lui, alimente « l’instabilité politique, la montée de l’extrémisme radical et l’augmentation des menaces terroristes ». Pour répondre à ces enjeux, Taalatbek Masadykov a souligné que les forces de maintien de la paix de l’OTSC doivent être prêtes à intervenir non seulement dans les États membres, mais aussi en dehors de leurs frontières sous mandat de l’ONU.

Travailler la coordination entre les différentes entités

La première phase de ces exercices a mis en lumière l’implication de plusieurs branches de la sécurité intérieure. En effet, outre les formations militaires, les exercices comprennent la participation des forces de l’ordre, de la police, des troupes de la Garde nationale et des services d’urgence. Le général-lieutenant Hassan Kaloev, premier adjoint au chef d’état-major de l’OTSC, a déclaré que cette approche plurielle vise à renforcer la coordination entre ces entités afin de pouvoir répondre de manière collective à des situations de crise, qu’elles soient sécuritaires ou humanitaires.

Le but principal de ces exercices est de perfectionner les compétences des contingents pour mener des opérations post-conflit dans des zones de crise, y compris la gestion des camps de réfugiés et la distribution de l’aide humanitaire. Général-major Almaz Joumakeev, commandant des troupes d’assaut aéroportées des Forces armées kazakhes, a expliqué que « les manœuvres visent à améliorer les compétences des participants, à renforcer la coordination et à cimenter les connaissances acquises sur le terrain ». Ces exercices fournissent également l’occasion de pratiquer des missions complexes, telles que l’escorte de convois humanitaires et la gestion de postes de contrôle dans des zones sensibles.

Se préparer à des interventions potentielles

La participation de plus de 2.000 militaires, ainsi que de centaines de véhicules blindés et d’unités aériennes, témoigne de l’envergure de l’opération. Les forces de l’OTSC, en s’entraînant dans des scénarios de maintien de la paix réalistes, cherchent à se préparer à des interventions potentielles dans des environnements instables, tant au sein qu’en dehors de la zone de responsabilité de l’organisation.

Selon Taalatbek Masadykov, « les dirigeants des pays membres de l’OTSC prennent les mesures nécessaires pour renforcer le système de sécurité collective afin de contrer l’ensemble des défis et menaces actuels ». Ce renforcement collectif apparaît d’autant plus crucial dans un monde marqué par des conflits multiples et l’accroissement des tensions internationales.

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