Le gouvernement ouzbek vient de prendre des mesures audacieuses pour lutter contre la pauvreté. Avec une somme record de 35.000 milliards de soums allouée sous forme de crédits préférentiels, de vastes programmes sociaux visent à améliorer les conditions de vie dans les régions les plus pauvres, tout en s’attaquant aux infrastructures déficientes et au chômage.
Ouzbékistan : une somme colossale pour les plus démunis
Le président Shavkat Mirziyoyev a annoncé un effort financier sans précédent pour combattre la pauvreté en Ouzbékistan, allouant 35.000 milliards de soums (environ 2,48 milliards d’euros) pour cette cause. Cette initiative inclut des crédits préférentiels destinés aux régions les plus touchées par la pauvreté, notamment 15 districts où le taux de pauvreté dépasse 20%. Les familles les plus vulnérables sont au cœur de cette démarche, avec des aides ciblées pour améliorer leur accès à l’éducation, à la santé et aux services publics essentiels comme l’eau et l’électricité.
Dans ce contexte, le gouvernement met en œuvre le programme « De la pauvreté à la prospérité », qui repose sur la création de schémas de soutien individualisés pour chaque famille en difficulté. Cette démarche novatrice permet de dresser un « portrait » des familles à faible revenu dans les mahallas (communautés), facilitant ainsi une approche adaptée aux besoins spécifiques des habitants de chaque région. En parallèle, des infrastructures comme des panneaux solaires et des pompes à eau seront installées dans 300 mahallas pour assurer un développement plus durable et équitable.
Réduction du chômage et soutien à l’entrepreneuriat
Parallèlement à l’aide financière directe, le gouvernement se concentre sur la création d’emplois et la formation professionnelle pour sortir durablement les familles de la pauvreté. Environ 250.000 postes sont vacants dans des secteurs variés tels que le commerce, le textile et la construction, mais un grand nombre de citoyens ne disposent pas des compétences nécessaires pour les occuper. À cet égard, Shavkat Mirziyoyev insiste sur la formation professionnelle comme levier pour lutter contre la pauvreté.
Un autre aspect clé de cette stratégie est le soutien à l’entrepreneuriat, en particulier dans les petites et moyennes entreprises. Le gouvernement a alloué 10.000 milliards de soums supplémentaires (environ 710 millions d’euros) pour financer les auto-entrepreneurs et les PME dans le cadre de programmes de microfinance. De plus, des terres agricoles sont distribuées aux familles défavorisées afin qu’elles puissent subvenir à leurs besoins, une mesure qui a déjà permis de réduire la pauvreté de moitié dans certaines régions.
Ces initiatives s’inscrivent dans une politique globale qui vise à réduire le taux de pauvreté à 7% d’ici trois ans, un objectif ambitieux mais crucial pour le développement à long terme du pays.