Le Kirghizstan renforcement les sanctions pour les crimes contre les étrangers
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Le Kirghizstan prévoit de renforcer les peines pour les crimes commis à l’encontre des étrangers, à la suite de troubles survenus en mai 2024 à Bichkek. Ces émeutes avaient révélé des tentatives de manipulation via des fausses informations, accentuant la nécessité de renforcer la protection des droits des ressortissants étrangers dans le pays.

À l’origine de ces modifications législatives, une grande bagarre en mai 2024

En réponse aux incidents violents survenus en mai 2024 à Bichkek, le gouvernement kirghiz propose un durcissement des peines pour les délits touchant les étrangers. Ces événements ont commencé par une altercation dans une auberge, qui a dégénéré en une bagarre de grande ampleur, alimentée par de fausses rumeurs circulant sur les réseaux sociaux. Certaines personnes ont exploité ces tensions pour semer la panique et attiser les ressentiments nationaux, portant préjudice à l’image et à la stabilité du pays. Ce contexte a motivé les autorités à introduire des amendements au Code pénal, afin de dissuader les crimes visant les étrangers et protéger leur sécurité.

Des peines particulièrement longues pour des crimes contre des étrangers

Le projet de loi, actuellement en débat public, prévoit des peines sévères pour une série de crimes. Par exemple, les responsables de coups et blessures graves infligés à des étrangers pourraient écoper de six à huit ans de prison, tandis que les dommages corporels moins graves seraient punis d’une peine allant de cinq à huit ans d’emprisonnement. En outre, le vol de biens appartenant à des étrangers, surtout lorsqu’il est commis en bande organisée, pourrait entraîner des peines de cinq à huit ans, accompagnées de la confiscation des biens des coupables.

D’autres infractions, telles que l’enlèvement d’étrangers, le vol qualifié et le brigandage, sont également visées par ce renforcement législatif. L’enlèvement serait sanctionné par une peine de sept à dix ans d’emprisonnement, avec ou sans confiscation des biens des criminels. Les peines les plus sévères sont réservées aux attaques violentes en groupe contre des étrangers, qui peuvent aller jusqu’à 15 ans de prison. Ces mesures visent à rétablir l’ordre et à dissuader toute tentative de déstabilisation dans le pays, tout en assurant la protection des ressortissants étrangers vivant ou voyageant au Kirghizstan.

Illustration www.freepik.com.

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