En juin 2024, le Tadjikistan a rejoint 66 autres pays en interdisant les punitions corporelles des enfants. Le nouveau cadre législatif garantit la protection de près de quatre millions d’enfants contre la violence à domicile et dans les institutions scolaires, tout en promouvant le respect des droits et de la dignité des jeunes, se félicite UNICEF.
Tadjikistan : la loi garantit aux enfants une protection contre toute forme de violence
En juin 2024, le Tadjikistan a réformé son approche en matière de droits de l’enfant en adoptant une loi actualisée sur la responsabilité en matière d’éducation et de développement des enfants. Le texte de loi de 2024 remplace une version antérieure de 2011 et met l’accent sur des principes clés, dont le respect des droits de l’enfant et la prévention des violences physiques. L’article 4 de cette loi souligne l’importance du respect des droits et libertés des enfants tout en garantissant leur protection contre toute forme de violence, y compris à domicile.
Un des articles centraux, l’article 16, stipule explicitement qu’il est interdit aux parents de recourir à des punitions corporelles ou à toute forme de violence pendant l’éducation de leurs enfants. Le texte insiste sur la nécessité de respecter la dignité des enfants et d’éviter tout traitement cruel ou dégradant. Cette avancée législative marque une rupture avec les méthodes traditionnelles d’éducation et permet au pays de se conformer aux normes internationales en matière de droits de l’enfant.
Les punitions corporelles également interdites dans les établissements scolaires
Au-delà du foyer familial, la nouvelle législation étend cette interdiction aux établissements scolaires. L’article 20 précise que les enseignants ne peuvent utiliser la violence physique sous aucune circonstance, instaurant un cadre de protection dans les établissements scolaires. Cette mesure vise à garantir que les élèves évoluent dans un environnement sûr, respectueux de leur intégrité physique et morale. Cela reflète une volonté de transformer la culture éducative et d’adopter des méthodes pédagogiques alternatives aux châtiments corporels.
De plus, l’article 21 impose aux autorités de prendre des mesures préventives pour éviter les abus dans le cadre éducatif. Ce texte prévoit un ensemble d’actions économiques, sociales et éducatives, allant de la sensibilisation à la mise en œuvre de programmes de soutien pour les parents. Des campagnes d’information, des rencontres régulières avec les parents, ainsi que des journées dédiées à la famille dans les écoles sont envisagées pour promouvoir les droits des enfants et encourager des méthodes éducatives non-violentes.
Grâce à cette loi, le Tadjikistan envoie un signal fort à la société sur l’importance de protéger les enfants de toute forme de violence. Bien que la législation ne suffise pas à éliminer totalement les abus, elle constitue un premier pas essentiel vers une prise de conscience collective et un changement des mentalités sur le long terme.