Kirghizstan : croissance prévue entre 4,1% et 5,3% en 2025
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La Banque Eurasiatique de Développement prévoit une croissance du PIB kirghiz comprise entre 4,1% et 5,3% en 2024. Les investissements étrangers devraient en être le principal catalyseur. Cependant, des risques tels qu’une possible décélération de la croissance mondiale, la fluctuation des prix des métaux et des conditions climatiques défavorables pourraient impacter ces perspectives économiques positives.

Kirghizstan : la production industrielle ralentirait, mais le budget serait de plus en plus excédentaire

Selon les prévisions de la Banque Eurasiatique de Développement, l’économie du Kirghizstan devrait enregistrer une croissance de 5,5% en 2024, un chiffre revu à la hausse grâce à une augmentation de l’activité d’investissement. Ce regain d’investissements est majoritairement financé par des institutions internationales de développement, notamment dans les secteurs de l’hydroélectricité et de l’industrie manufacturière. Au cours du premier semestre 2024, la forte demande intérieure et la hausse de la production de métaux essentiels ont contribué à maintenir la croissance du PIB à un niveau élevé, dépassant 8%. Toutefois, un ralentissement est anticipé pour la seconde moitié de l’année, marqué par un retour à des niveaux de production et d’exportation plus normaux.

En 2025, l’économie kirghize devrait se stabiliser avec une croissance prévue entre 4,1% et 5,3%, tendant vers une croissance plus modeste de 3,5% à 4% dans les années suivantes. Cette modération est attribuée à une normalisation de l’activité d’investissement et à une baisse attendue de la production industrielle, en particulier dans le secteur minier. En outre, le budget national, qui devrait enregistrer un excédent croissant, jouera un rôle plus important dans l’économie, avec un excédent passant de 0,9% du PIB en 2024 à 1,7% en 2025-2026.

Une mauvaise météo et la situation en Russie devraient tirer l’économie kirghize vers le bas

L’inflation, qui devrait se stabiliser autour de 4,3% en 2024, pourrait connaître une légère hausse en fin d’année en raison de l’affaiblissement de l’influence des marchés mondiaux des matières premières. Malgré une augmentation des tarifs de l’électricité et une possible dévaluation du som kirghiz, la politique monétaire restera neutre, maintenant le taux directeur à 9% jusqu’à la fin de 2026.

Cependant, plusieurs risques menacent ces prévisions. Une décélération de l’économie russe pourrait réduire les envois de fonds par la diaspora, essentiels à la consommation intérieure. De plus, une baisse des cours mondiaux de l’or pourrait affecter les revenus d’exportation du Kirghizstan. Enfin, les conditions météo adverses, comme une sécheresse, pourraient perturber les secteurs agricole et énergétique, aggravant l’inflation et contraignant la politique monétaire.

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