La Banque nationale du Kirghizstan a proposé une réglementation visant à éliminer les frais sur les virements effectués via des applications mobiles en monnaie nationale. Cette mesure, destinée aux particuliers, vise à encourager les paiements dématérialisés et à rendre les services bancaires plus accessibles.

Encourager les virements dématérialisés par la suppression des frais

La Banque nationale du Kirghizstan a soumis à la consultation publique une proposition visant à interdire les frais pour les virements via des applications mobiles utilisant des comptes bancaires, des cartes de paiement ou des portefeuilles électroniques.

Actuellement, de nombreux produits bancaires permettent une gestion à distance des comptes et de l’argent électronique par le biais d’applications mobiles. Bien que ces services aient été souvent initialement proposés gratuitement dans le cadre de programmes de fidélisation, les institutions financières tendent à mettre en place des frais une fois qu’une base de clients suffisante est établie. Cette stratégie de monétisation tend à diminuer l’attrait du service et à provoquer une baisse de l’activité des utilisateurs, qui se tournent alors vers d’autres offres concurrentes.

Réduire les coûts pour les particuliers et stimuler l’adoption des nouvelles technologies

La proposition de la Banque nationale du Kirghizstan s’inscrit dans une démarche plus large visant à favoriser l’adoption des paiements électroniques. En effet, en supprimant les commissions sur les virements, les autorités cherchent à rendre les services bancaires numériques plus attractifs et accessibles à l’ensemble de la population. Cela pourrait non seulement accroître la part des transactions dématérialisées, mais aussi soutenir l’inclusion financière en facilitant l’accès aux services bancaires, notamment dans les zones rurales où l’utilisation de l’argent liquide reste prédominante.

Ce projet de règlement élaboré par la Banque nationale du Kirghizstan porte spécifiquement sur les transferts en monnaie nationale, qu’il s’agisse de transferts de carte à carte, de carte à portefeuille électronique, ou inversement. Cette mesure concerne uniquement les transactions entre particuliers, et exclut donc les entreprises et les transferts en devises étrangères. Selon la Banque nationale du Kirghizstan, l’élimination des frais pour ces transactions pourrait avoir un effet significatif sur la démocratisation des services financiers numériques.

Les virements de carte à carte coûtent cher au Kirghizstan

En prenant pour exemple les frais actuels, la Banque nationale du Kirghizstan a indiqué que les transferts d’argent entre banques à l’aide de la carte nationale Elkart peuvent coûter jusqu’à 150 soms (1,60 euro), tandis que les frais pour les transferts via les cartes VISA varient de 0 à 250 soms (2,60 euros) (ou jusqu’à 1% du montant transféré). En supprimant ces frais, le NBK espère non seulement réduire le coût des services financiers pour les particuliers, mais aussi encourager une plus grande adoption des technologies de paiement dématérialisées. Cela s’inscrit dans un effort plus vaste pour moderniser le système bancaire du Kirghizstan et renforcer la compétitivité du secteur face aux offres internationales.

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