Kazakhstan : un calendrier pour la fermeture des centrales à charbon de plus de 30 ans
charbon

En 2025, le Kazakhstan prévoit d’établir un calendrier pour la fermeture des centrales à charbon en service depuis plus de 30 ans. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la transition vers une économie verte, comme le détaille le plan d’action du ministère de l’Écologie et des Ressources naturelles pour 2024-2030.

Centrales charbon au Kazakhstan : le taux d’usure moyen est de 66%

Le Kazakhstan a annoncé la création d’un calendrier pour la fermeture progressive des centrales à charbon ayant dépassé les 30 ans d’activité. Cette mesure, qui sera mise en place en 2025, est supervisée par le ministère de l’Énergie. Ce plan vise à moderniser toutes les centrales existantes en se basant sur un audit technique et énergétique des installations. En 2022, le ministre de l’Énergie, Bolat Akchulakov, avait souligné que la moyenne d’âge des centrales thermiques au Kazakhstan était de 61 ans, avec 76% des centrales en service depuis plus de 50 ans. Il avait également mentionné un taux d’usure moyen de 66% pour ces installations, atteignant même 80% dans certaines villes comme Oural, Stepnogorsk, Taraz, Kyzylorda et Kentau.

Le projet prévoit également une réduction progressive de la génération d’électricité à base de charbon, accompagnée de technologies de capture et de stockage du carbone. L’objectif est de réduire progressivement la dépendance au charbon. Ainsi, en 2050, quatre centrales sur cinq devront capter 80% de leurs émissions de carbone.

Le Kazakhstan prend le cap des énergies renouvelables

Le Kazakhstan s’engage également à construire de nouvelles centrales thermiques en utilisant les meilleures technologies mondiales pour l’efficacité énergétique et les normes environnementales. Les chaudières de moindre puissance seront exploitées jusqu’à la fin de leur durée de vie sans prolongation pour répondre à la demande énergétique. Le ministère de l’Énergie attire aussi des investissements pour développer des infrastructures gazières et hydrogène dans les régions nord, est et sud du pays.

En parallèle, le gouvernement met l’accent sur le développement des énergies renouvelables (EnR), avec la construction de centrales éoliennes et solaires, ainsi que des installations utilisant la biomasse. Des mesures seront prises pour stimuler l’implantation de petites installations EnR et de pompes à chaleur pour l’autonomie énergétique des ménages dans les zones éloignées. Le projet inclut aussi une révision des tarifs communaux pour assurer l’autosuffisance financière des entreprises énergétiques, avec une décision prévue pour 2026.

Enfin, le plan prévoit qu’au moins 40% des boues d’épuration soient utilisées pour produire du biogaz d’ici 2050. De manière générale, l’objectif est que 100 % des eaux usées soient traitées d’ici 2050, contre 65% prévus en 2040 et 45% en 2030. Le gouvernement vise également à réduire l’intensité énergétique du PIB de 15% par rapport à 2021 d’ici 2030, 25% d’ici 2040 et 35% d’ici 2050.

Illustration www.freepik.com.

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