Des passagers en détresse : crise du transport ferroviaire au Turkménistan
ferroviaire chemins de fer

En raison d’une pénurie sévère de places dans les trains au Turkménistan, les passagers sont contraints de voyager dans des conditions extrêmes, y compris dans les toilettes des wagons. Les itinéraires les plus touchés comprennent Turkmenbashi-Achgabat, Amu Darya-Achgabat, Serhetabat-Achgabat et Dachoguz-Achgabat. La situation est aggravée par la corruption et la vente de billets falsifiés, rendant les voyages encore plus difficiles et coûteux.

Le Turkménistan manque cruellement de trains

Le transport ferroviaire et aérien au Turkménistan, géré par des entreprises publiques, ne parvient plus à répondre aux besoins de la population. « Les passagers étaient trois fois plus nombreux que la capacité normale des trains », rapporte au micro de la radio Azathabar, le service turkmène de Radio Liberty, un habitant de Balkan qui a récemment pris le train. Il précise que les compartiments, les couloirs et les plateformes des wagons étaient tellement bondés que les gens devaient se tenir debout, même dans les toilettes des trains.

Les correspondants d’Azathabar ont indiqué que ces derniers jours, il était impossible de trouver des billets de train ou d’avion, que ce soit en ligne ou aux guichets. Certains employés des gares vendaient les billets à des prix exorbitants, bien au-delà de leur coût officiel de 50 manats, atteignant parfois 600 à 900 manats. Un voyageur a raconté qu’il a dû acheter un billet à un prix élevé pour pouvoir revenir à temps au travail, ce qui l’a contraint, lui et ses amis, à voyager pendant 14 heures dans les toilettes d’un train.

Chemins de fer turkmènes : corruption et pénurie de billets

Un employé anonyme d’une gare locale a confié au correspondant d’Azathabar que le chef de gare reçoit quotidiennement environ 200 billets « de réserve ». Ces billets sont souvent vendus sur le marché noir à des prix bien supérieurs au tarif officiel. La majorité de ces billets sont falsifiés, créant une pénurie artificielle qui pousse les voyageurs à payer des pots-de-vin pour obtenir des places.

Depuis 2018, les Chemins de fer turkmènes vendent des billets en ligne. Cela devait offrir plus de commodité aux passagers, mais les proportions exactes de billets disponibles en ligne par rapport à ceux vendus en guichet n’ont jamais été précisées, et les correspondants d’Azathabar n’ont réussi à trouver aucune personne ayant pu en acheter en ligne.

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