Lors de la 3ème Conférence de haut niveau sur la Décennie internationale d’actions « L’eau pour le développement durable » 2018-2028, Terhi Hakala, Représentante spéciale de l’Union européenne pour l’Asie centrale, a discuté des défis de gestion des ressources en eau et des priorités de l’UE en matière de coopération avec l’Asie centrale.
Les défis climatiques et la gestion de l’eau
Dans un entretien au média en ligne tadjik Asia-Plus, Terhi Hakala souligne que l’Asie centrale fait face à plusieurs crises interconnectées : crise climatique, crise de la biodiversité et crise de l’eau. Ces crises ont un impact sur l’agriculture, la santé et la sécurité alimentaire. La gestion des ressources en eau est cruciale dans ce contexte régional car l’eau est un bien transfrontalier. Elle insiste sur l’importance d’une gestion intégrée des ressources en eau pour garantir la sécurité alimentaire et énergétique, ainsi que la protection de l’environnement. L’UE collabore d’ailleurs avec le Tadjikistan pour améliorer la résilience climatique et la gestion des ressources naturelles.
Les initiatives et technologies pour économiser l’eau
Terhi Hakala évoque la nécessité d’adopter des technologies économes en eau et de sensibiliser les populations à une utilisation responsable de cette ressource précieuse. L’idée est de changer les comportements quotidiens, comme réduire la durée des douches, pour économiser l’eau. Elle mentionne également la vieille infrastructure comme un obstacle majeur à une utilisation efficace des ressources en eau. L’UE soutient des réformes institutionnelles et des projets d’irrigation pour promouvoir l’usage de technologies alternatives et réduire la consommation d’eau.
L’impact sur les femmes et les filles
L’Union européenne finance divers projets dans le cadre de l’initiative « TeamEurope », qui se concentre sur l’eau, l’énergie et le climat. Ces projets impliquent des institutions européennes et des banques, ainsi que des pays membres comme l’Allemagne, les Pays-Bas et la France. Le soutien direct au Fonds international pour la sauvegarde de la mer d’Aral illustre l’engagement de l’UE à résoudre les problèmes environnementaux de la région.
Terhi Hakala met en lumière l’impact disproportionné du manque d’accès à l’eau potable sur les femmes et les filles. Les filles sont souvent chargées de collecter l’eau, ce qui peut les empêcher d’aller à l’école. De plus, l’absence de toilettes sécurisées dans les écoles constitue une barrière supplémentaire à l’éducation des filles. L’UE travaille sur des projets d’approvisionnement en eau et d’assainissement dans les zones rurales pour améliorer ces conditions et garantir un environnement scolaire sûr pour les filles.