La Ville de Bichkek s’engage dans une série de projets ambitieux pour moderniser son infrastructure urbaine et augmenter ses revenus non fiscaux. Le maire Aybek Dzhunushaliev a dévoilé plusieurs initiatives, allant de la construction d’un téléphérique à la mise en place de frais pour l’entrée en centre-ville. Ces mesures visent à améliorer la mobilité, réduire la congestion et renforcer l’économie locale.
Un téléphérique pour améliorer la mobilité urbaine
Une transformation majeure attend Bichkek, la capitale kirghize. Son maire, Aybek Dzhunushaliev, a annoncé que 300.000 dollars ont été alloués pour le développement de l’étude de faisabilité d’un téléphérique urbain. Ce projet, mis sur pied en collaboration avec la société suisse Bartholet Swiss, leader mondial dans la construction de téléphériques, prévoit de relier le nord et le sud de la ville via une ligne de six kilomètres le long des avenues Manas et Chingiz Aitmatov. Ce téléphérique pourrait transporter entre 50.000 et 100.000 personnes par jour, soulageant ainsi le trafic routier et offrant une alternative écologique et efficace.
Le projet bénéficie déjà du soutien de plusieurs sponsors, et la phase de planification avance avec la firme Ropway, réputée pour ses projets similaires en Allemagne, en Italie et en Inde. Une rencontre entre Aybek Dzhunushaliev et Roland Bartholet, le propriétaire de Bartholet Swiss, a abouti à la signature d’un accord cadre. Le lancement de ce chantier illustre la volonté de Bichkek de s’inspirer des meilleures pratiques internationales pour résoudre ses problèmes de mobilité.
Désengorger les axes de la ville en limitant le nombre de véhicules
utre le projet de téléphérique, la mairie de Bichkek envisage de rendre l’accès au centre-ville payant et d’augmenter les frais de stationnement. Inspirée par des exemples internationaux, comme les Low Emission Zones qui existent à Londres depuis 2003 ou les Zones à Faibles Émissions qui existent en France depuis 2015, cette initiative vise à réduire la congestion automobile en diminuant le nombre de véhicules entrant dans la zone centrale de la ville. L’expérience londonienne a montré une réduction de 15% du trafic, un objectif que Bichkek espère également atteindre.
Parallèlement, la municipalité travaille à identifier des emplacements pour des parkings à plusieurs niveaux et à attirer des investissements pour leur construction. Ces projets font partie d’un plan plus vaste visant à augmenter les revenus non fiscaux de la ville à hauteur de 50%. Aybek Dzhunushaliev a souligné que Bichkek contribue déjà de manière significative à l’économie nationale, représentant 40% du PIB du Kirghizistan. En 2024, la ville prévoit d’augmenter ses recettes consolidées à 32,5 milliards de soms, soit une hausse de 10,6 milliards par rapport à 2023.
Les rentrées au budget de la Ville de Bichkek affichent une dynamique positive
Les revenus actuels de la Ville montrent une tendance positive, avec une augmentation de 23,4% par rapport à 2023. Au 1er juin 2024, les recettes effectives s’élevaient à 7,2 milliards de soms, marquant une augmentation de 1,4 milliard de soms. Ces chiffres témoignent du potentiel économique de Bichkek et de l’efficacité des mesures prises pour optimiser la gestion des ressources urbaines.
Illustration www.freepik.com.