Union Européenne – Asie centrale : une vision commune de coopération économique et politique
Le deuxième sommet Union européenne – Asie centrale s’est conclu le 2 juin 2023. Cet événement de haut niveau a été l’occasion pour Charles Michel, le président du Conseil européen, de rencontrer le président du Kazakhstan Kassym-Zhomart Tokayev, le président du Tadjikistan Emomali Rahmon, le président de l’Ouzbékistan Shavkat Mirziyoyev, le président du Kirghizstan Sadir Japarov et le vice-Premier ministre du Turkménistan Nurmuhammet Amannepesov.
Au cours du sommet, Charles Michel a rassuré les leaders des cinq pays d’Asie centrale que l’Union européenne n’envisagerait pas de mesures de rétorsion à la suite de violation par leurs pays des sanctions imposées contre la Russie. L’approche de l’UE reste centrée sur le dialogue, soulignant l’absence de l’application du principe d’extraterritorialité, a souligné Charles Michel. Cette position affirme l’intention de l’UE de maintenir des relations saines et constructives avec ses partenaires d’Asie centrale.
Le Kirghizstan souhaite que ses citoyens puissent venir plus facilement en Europe
Le sommet a également été marqué par une volonté commune de renforcer la sécurité énergétique, le développement de voies d’approvisionnement énergétique alternatives, la transition vers une économie verte, durable, respectueuse du climat et de l’environnement et l’amélioration des liaisons de transport. Ces objectifs ont été salués par les participants au sommet, qui ont également apprécié les discussions sur la protection de l’environnement et le changement climatique en Asie centrale lors de la dernière Réunion consultative des chefs d’État d’Asie centrale. Cette convergence d’intérêts crée une dynamique positive pour la coopération future, avec un accent particulier sur l’écologie et la durabilité.
Autre fait marquant : le Kirghizstan a exprimé son souhait d’engager des consultations avec l’UE pour faciliter le régime de visas pour ses citoyens. Il s’agit d’un signe prometteur d’une volonté accrue de mobilité et d’échanges entre l’UE et l’Asie centrale, renforçant ainsi les liens politiques et culturels.
L’Europe ne peut pas se permettre d’ignorer l’Asie centrale
Si Charles Michel a fait ce déplacement, c’est parce que l’importance de l’Asie centrale pour l’Union européenne n’est pas négligeable, et vice versa. L’UE est de loin la première source d’investissement direct étranger dans la région, représentant plus de 40% du total. N’oublions pas non plus que l’UE finance le nouveau programme SECCA (Support à la connectivité énergétique durable en Asie centrale), illustrant son engagement à renforcer la coopération énergétique et à soutenir la transition écologique dans la région.