Kazakhstan et les États-Unis ont lancé un projet innovant d’analyse des os humains et animaux pour étudier la nutrition de l’âge du bronze. Cette initiative, annoncée par le service de presse du ministère kazakh des Sciences et de l’Enseignement supérieur le 20 mai 2024, et relayée par Astana Times, vise à comprendre les régimes alimentaires des peuples anciens.
Une collaboration inédite
Des scientifiques kazakhs et américains, sous la houlette d’Alicia Ventresca-Miller de l’Université du Michigan, ont visité l’Institut archéologique Saryarka à l’Université Buketov de Karaganda le 20 mai 2024. Leur objectif était d’examiner les collections ostéologiques renommées de l’institut et de préparer le terrain pour une collaboration formelle.
Des scientifiques des États-Unis et du Kazakhstan travailleront de paires pour analyser les restes osseux trouvés sur le territoire kazakh, principalement ceux de la culture Andronov, datant des XVIIIe-XIIe siècles avant J.-C. Ces recherches se concentreront sur les restes osseux contenant du tartre, qui pourraient révéler des détails inédits sur le régime alimentaire des peuples anciens.
Reconstruire les modèles de nutrition de l’ère de bronze
La culture Andronov, largement répandue dans le centre du Kazakhstan, était composée de pasteurs-éleveurs et d’agriculteurs cultivant sur les plaines inondables des rivières. La chasse, la pêche et la cueillette ont progressivement cessé de jouer un rôle majeur dans l’économie de ces populations. Les monuments de cette culture offrent des indices précieux sur les modes de vie et les habitudes alimentaires de l’époque. De fait, la découverte de nouveaux détails sur la nutrition des anciens habitants pourrait fournir des informations précieuses sur leurs modes de vie et leurs adaptations environnementales.
Alicia Ventresca-Miller, de l’Université du Michigan, souligne l’importance de cette recherche : « En utilisant les technologies modernes pour analyser le tartre dentaire et les os, nous pouvons reconstruire les modèles de nutrition humaine de l’âge du bronze. Cela est crucial pour comprendre les risques alimentaires actuels. ». Le directeur de l’Institut archéologique Saryarka, Alexey Kukushkin, a exprimé l’engagement de l’institut à fournir les matériaux nécessaires pour les recherches dans les laboratoires américains. Un mémorandum de partenariat est en préparation pour officialiser cette collaboration scientifique.