Le Kazakhstan est actuellement touché par des inondations majeures dans sa partie nord, ouest et centre. Elles résultent de la fonte massive et rapide des neiges, un phénomène déclenché par la présence d’un temps chaud précoce.
A date, plus de 75 000 personnes ont déjà été déplacées et près de 7 000 kazakhs ont été accueillis dans des centres d’hébergement temporaire dont un peu moins de 3 000 sont des enfants.
Selon le Président Kassym-Jomart Tokaïev qui s’est exprimé dans un discours télévisé, il s’agit probablement« de la plus grande » catastrophe naturelle de ces 80 dernières années au Kazakhstan, tant au regard de son ampleur que de ses conséquences.
Le chef de l’État et son gouvernement sont totalement mobilisés
Un régime de situation d’urgence locale a été déclaré « dans dix régions » par le chef de l’État. Pleinement mobilisée, l’armée kazakhe a déployé des équipes de secours dans toutes les région sinistrées (Abaï, Akmola, Aktobé, Atyraou, Kazakhstan occidental, Karaganda, Kostanaï, Pavlodar, Kazakhstan septentrional et Oulytaou).
Sur le terrain, elle est appuyée par les moyens du ministère des Situations d’urgence ainsi que par les forces du ministère de l’Intérieur et de la Garde nationale. Les gouverneurs (akimats) des régions touchées sont également sur le pont avec leurs propres ressources alors que de nombreux bénévoles ont spontanément proposés leur aide.
Au regard de la situation exceptionnelle, le Président Tokaïev a appelé à une mobilisation totale et exceptionnelle des responsables politiques, des chefs d’administration et de l’ensemble des services concernés, civils comme militaires.
Les autorités soutiendront les plus éprouvés et prendront les mesures correctrices
S’agissant de la population, le dirigeant s’est montré rassurant en déclarant que tous ceux qui doivent être aidés seront accompagnés par l’État. Une aide matérielle et une assistance financière leur seront octroyées.
Le Président Kassym-Jomart Tokayev a ajouté que « Nous devons tirer toutes les leçons de ces inondations de grande ampleur« . Il a concédé « des lacunes dans l’organisation des mesures de prévention des catastrophes naturelles » mais aussi de « manque de main d’œuvre dans ce domaine« . Le dirigeant a aussi évoqué « une attitude dédaigneuse à l’égard de la nature. Le gouvernement et les autorités locales doivent se coordonner pour lutter contre les inondations et assurer le maintien de l’ordre public« .