Alors que le Tadjikistan organise deux fois par an des campagnes de recrutement pour son armée, les méthodes employées continuent de susciter la controverse et le mécontentement. Le manque de communication du ministère concernant la dernière campagne ne fait qu’accroître les interrogations et les tensions autour des méthodes d’enrôlement déjà fortement critiquées.

Recrutement militaire : les objectifs n’auraient pas encore été atteints

La campagne automnale de recrutement militaire au Tadjikistan s’est officiellement achevée fin novembre 2023, mais le ministère de la Défense reste muet sur les résultats. Selon les informations de Radio Ozodi, le service tadjik de Radio Liberty, qui s’est entretenue avec une source anonyme au sein du ministère de la Défense, les objectifs de recrutement ne sont pas encore atteints, et le recrutement continue de manière officieuse.

D’habitude, les autorités se font un devoir de rapporter la fin des périodes de recrutement. Le silence actuel suggère donc, selon Dilrabo Samadova, chef de l’Office des Initiatives Civiles, que les objectifs fixés n’ont pas été atteints. Elle souligne la difficulté croissante de remplir les quotas de recrutement, notamment en raison des méthodes controversées impliquant les étudiants.

Recrutement militaire au Tadjikistan : pratiques discutables et santé des recrues

Cette campagne d’automne a vu un afflux de plaintes à l’Office des Initiatives Civiles, avec plus de 800 cas de violations rapportés, un chiffre bien supérieur aux années précédentes. Les principales préoccupations concernent la pression exercée sur les parents d’étudiants résidant à l’étranger, souvent enrôlés à domicile, transportés de force dans les commissariats militaires et contraints d’appeler leurs enfants pour leur demander de retourner au pays et rejoindre l’armée.

Des parents de jeunes en âge de servir présentant des problèmes de santé ont rapporté des cas de recrutement forcé. Malgré cela, le ministère de la Défense exprime sa satisfaction devant l’augmentation des volontaires pour le service militaire. Cette contradiction souligne les failles et les critiques récurrentes des méthodes de recrutement, souvent jugées coercitives et irrespectueuses des droits individuels.

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