Ashgabat, novembre 2023 – Au Turkménistan, la volonté politique de reforestation se manifeste avec éclat. Récemment, le pays a engagé une campagne de plantation d’arbres automnale, orchestrée par le président Serdar Berdimuhamedov lui-même. L’objectif proclamé de cette action, au-delà de la parure émeraude qu’elle confère au paysage, est double : renforcer la sécurité écologique nationale et promouvoir le bien-être de la nation. Cette entreprise s’inscrit dans le cadre d’un programme forestier national qui a vu la plantation de trois millions de jeunes arbres à travers le pays, soulignant ainsi une prise de conscience environnementale grandissante.
Parallèlement, le gouvernement turkmène a récemment approuvé des Contributions Déterminées au niveau National (CDN) actualisées, en accord avec les recommandations de l’Accord de Paris sur le changement climatique. Ces CDN illustrent l’ambition turkmène de réduire ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, notamment dans des secteurs clés tels que l’énergie, le transport, l’agriculture, ou encore la gestion des déchets. Cet engagement vers une réduction ambitieuse des émissions signale une volonté de participer activement à l’effort climatique mondial.
La stratégie écologique turkmène ne se limite toutefois pas à ses frontières. Le pays joue un rôle actif dans la diplomatie de l’eau et la coopération internationale. En effet, le Turkménistan a proposé l’ouverture d’un Centre régional pour les technologies liées au changement climatique en Asie centrale et a élaboré, avec le soutien de 19 pays, une résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies axée sur la coopération avec le Fonds international pour la sauvegarde de la mer d’Aral. Cette diplomatie de l’eau, qui figure parmi les priorités de la politique étrangère du Turkménistan, s’attache à la gestion complexe et respectueuse des ressources hydriques trans-frontalières, en tenant compte des intérêts de tous les pays de la région centrale asiatique.
Il est manifeste que le Turkménistan, en déployant ces initiatives, cherche non seulement à pallier ses propres défis écologiques mais également à s’imposer comme un acteur régional prépondérant en matière d’écologie et de développement durable. En prenant ces mesures, le pays affiche une diplomatie verte qui pourrait redéfinir son image sur la scène internationale et contribuer de manière significative à la lutte globale contre le changement climatique.