L’Ouzbékistan, le Turkménistan, la Türkiye et l’Iran ont récemment franchi une étape décisive vers une connectivité accrue en Asie centrale et entre l’Asie et l’Europe. Ils ont conclu un accord pour former un corridor de transport international multimodal, une initiative qui promet de révolutionner les échanges commerciaux et le transit de marchandises dans la région et au-delà.
Le protocole d’accord pour ce corridor a été signé lors de la 12ème réunion des ministres des Transports de l’Organisation de Coopération Économique (ECO), qui s’est tenue à Tachkent le 2 novembre. Cette démarche est le fruit de négociations menées par les chefs des départements des transports des quatre pays impliqués.
Le corridor « Ouzbékistan-Turkménistan-Iran-Türquie » est prévu pour organiser le transport de fret en transit entre les pays de la région Asie-Pacifique et l’Union Européenne, en traversant les territoires des pays participants. Cela implique non seulement l’amélioration de la connectivité des transports mais aussi l’introduction de tarifs compétitifs et de conditions favorables pour le transport ferroviaire. Les parties travailleront également de concert pour unifier les normes réglementaires et techniques.
Cette initiative marque une étape importante pour l’Ouzbékistan et ses partenaires, en ligne avec les objectifs de la stratégie de développement du pays pour 2030. Cela comprend l’intégration plus poussée de l’Ouzbékistan dans les réseaux de transport et logistiques internationaux et la valorisation de son potentiel de transit.
En 2022, des efforts ont été faits pour améliorer la logistique et l’administration des transports entre l’Ouzbékistan, le Turkménistan et l’Iran afin de faciliter le trafic de fret vers les ports turcs et iraniens, marquant ainsi les prémices de cette coopération régionale étendue.
En substance, le nouvel accord illustre une volonté régionale croissante d’approfondir la coopération économique et de stimuler le commerce à travers des infrastructures de transport améliorées. Il ouvre également la voie à de nouvelles opportunités pour les échanges commerciaux et économiques, non seulement pour les pays impliqués mais aussi pour les pays tiers souhaitant accéder aux marchés asiatiques et européens via ce corridor.
En termes de répercussions économiques, cette initiative pourrait être un catalyseur pour augmenter le volume des échanges et la vitesse de livraison, réduire les coûts de transport, et en fin de compte, contribuer au développement économique des pays de la région. C’est un exemple éloquent de la manière dont la collaboration internationale et la planification stratégique peuvent ouvrir de nouveaux horizons pour le développement régional et international.