Astana : face au déficit d’infrastructures, un moratoire sur la construction de logements

Face à un déficit criant d’infrastructures à Astana, le gouvernement du Kazakhstan propose un moratoire sur la construction de nouveaux logements. Le moratoire sur la construction de logements, une idée du gouvernement central.

Autoriser la construction seulement si les infrastructures sont en place

Astana, la capitale du Kazakhstan, fait face à un déficit important en matière d’infrastructures, notamment en eau potable, en chauffage, en électricité et en évacuation des eaux pluviales et des eaux usées. Cette situation rend difficile la satisfaction des besoins essentiels de ses résidents. Face à cet état des choses, dans le projet de Programme public de rénovation et de modernisation du parc de logements d’Astana d’ici à 2028, le gouvernement propose un moratoire sur la construction de nouveaux logements. Le projet de programme propose d’aligner le rythme de mise en service de nouveaux logements avec la préparation de l’infrastructure nécessaire.

Astana ne produit pas assez d’énergie pour tous ses habitants

Comme le détaille le projet de Programme, actuellement Astana consomme 3,1 mille Gcal/h d’énergie thermique, alors que seulement 2,7 mille Gcal/h sont produites. Ce déficit, qui équivant à 350 Gcal/h, risque de s’accroître avec la croissance démographique. Il est donc impératif de construire des centrales thermiques fonctionnant au gaz pour fournir à la ville une énergie thermique supplémentaire de 1,5 mille Gcal/h.

Face à cette situation, les autorités ne restent pas les bras croisés. Suite à la directive du Président de la République du Kazakhstan, la construction de la centrale thermique TÉC-3 a repris. De plus, une nouvelle station de pompage et de filtration (NFS-3) est en construction, et trois chaufferies thermiques à gaz, deux stations d’épuration et les sous-stations électriques « Araï » et « Jouldyz » sont en phase de conception.

Astana : les financements alloués pour accompagner l’urbanisation galopante sont insuffisants

Cependant, malgré la réalisation de ces projets, étant donné le rythme rapide de construction de logements (3 millions de m² de logements sont achevés chaque année à Astana), le déficit en sources d’énergie et en approvisionnement en eau persiste. Pour maintenir ce rythme, plus de 200 milliards de tenges sont nécessaires pour construire l’infrastructure requise, dont plus de 400 milliards pour résoudre immédiatement les problèmes prioritaires. Cependant, selon le plan global pour une urbanisation dense de la capitale, seulement 26% du montant nécessaire est alloué chaque année du budget républicain.

« Étant donné ce qui précède, à moyen terme (3-5 ans), il est proposé de mettre en service chaque année des volumes de logements basés sur la préparation de l’infrastructure de communication, soit 1,5 million de m². Avec l’achèvement des projets d’infrastructure de communication, il sera possible d’augmenter le rythme de construction de logements uniquement entre 2025 et 2028. Actuellement, le parc de logements multi-appartements de la capitale compte 3.309 immeubles résidentiels », peut-on par ailleurs lire dans ce projet de Programme.

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