Dans un contexte de recherche d’indépendance énergétique, le Kirghizistan s’ouvre à des entreprises minières chinoises. Ces dernières ont récemment entamé des opérations d’extraction de charbon, marquant ainsi une nouvelle étape dans les relations économiques entre les deux pays.
C’est désormais officiel : les entreprises chinoises ont commencé leurs activités d’extraction de charbon dans les gisements d’Ak-Ulak et de Besh-Burkan. Cette information a été relayée par le ministre de l’Énergie du Kirghizistan, Taalaibek Ibraev. Selon ses déclarations, les investisseurs chinois sont prêts à extraire annuellement 1,8 million de tonnes du précieux minerai. Grâce à ces accords, le Kirghizistan espère réduire sa dépendance vis-à-vis du charbon kazakh et privilégier l’utilisation de ressources locales.
Des accords bilatéraux prometteurs
Lors d’une visite officielle en Chine il y a quelques semaines, le Premier ministre kirghize Akylbek Japarov avait signé neuf contrats relatifs au charbon et six autres concernant l’électricité. Deux projets ont déjà été lancés et à partir de l’année prochaine, le Kirghizistan envisage d’exporter du charbon vers l’Ouzbékistan, la Chine et d’autres pays. Taalaibek Ibraev a souligné l’objectif du pays de réorienter les 600 000 tonnes de charbon actuellement achetées au Kazakhstan vers des achats auprès d’entreprises locales.
L’arrivée des entreprises minières chinoises au Kirghizistan témoigne de la volonté du pays de diversifier ses sources d’approvisionnement en énergie et de renforcer son autonomie. Toutefois, cette collaboration suscite des interrogations quant à l’équilibre des relations économiques entre le Kirghizistan et la Chine, ainsi qu’aux implications environnementales de l’exploitation accrue du charbon.