Pétrole : la Chine prépare des décennies d’exploitation au Kazakhstan
CNPC

Le groupe chinois CNPC renforce durablement sa présence dans le pétrole kazakhstanais. Sa filiale dans le pays prévoit de forer de nouveaux puits afin de prolonger l’exploitation d’un gisement stratégique pendant plusieurs décennies, confirmant l’ancrage des investissements chinois dans les énergies fossiles au Kazakhstan.

Le pétrole au cœur d’une stratégie chinoise de long terme au Kazakhstan

Le nouveau projet pétrolier d’envergure du groupe chinois CNPC au Kazakhstan se confirme. Comme le relate le média kazakhstanais Kursiv, à travers sa filiale CNPC-Aktobemunaygaz, l’entreprise prévoit de forer plusieurs puits supplémentaires afin d’augmenter les réserves exploitables de pétrole et de garantir une production à très long terme dans la région d’Aktobe.

La stratégie chinoise autour du pétrole kazakhstanais s’inscrit dans une vision clairement assumée de long terme. Comme le révèle Kursiv, la filiale kazakhe de CNPC prévoit le forage de cinq puits d’évaluation supplémentaires sur le gisement d’Akjol, situé dans la région d’Aktobe. Cette initiative vise directement à accroître les réserves récupérables de pétrole, tout en sécurisant la continuité de l’exploitation industrielle du site.

Dans le détail, le calendrier est déjà établi. Deux puits doivent être forés en 2026, tandis que trois autres sont programmés pour 2027, sous réserve de l’obtention des autorisations réglementaires nécessaires. Ainsi, le pétrole reste un pilier central de la coopération énergétique entre la Chine et le Kazakhstan, malgré les discours internationaux sur la transition énergétique.

Cette décision n’est pas isolée. Elle s’inscrit dans un contexte où CNPC cherche à stabiliser sa production régionale. En effet, le groupe chinois exploite déjà plusieurs champs pétroliers majeurs dans la région d’Aktobe, ce qui renforce la cohérence industrielle et logistique de ces nouveaux investissements pétroliers au Kazakhstan.

Pétrole, réserves et prolongation de l’exploitation jusqu’en 2075

L’enjeu central de ce nouveau programme de forage reste la durée d’exploitation du gisement. Toujours selon les informations de Kursiv, les travaux d’exploration envisagés par CNPC-Aktobemunaygaz visent à prolonger la production de pétrole sur le gisement d’Akjol jusqu’à 2075 au moins. Une telle échéance illustre clairement l’ambition de s’inscrire sur plusieurs générations d’exploitation continue. Cette perspective repose sur une logique économique précise. En augmentant les réserves prouvées et probables de pétrole, CNPC sécurise ses investissements initiaux et renforce la rentabilité de ses infrastructures existantes au Kazakhstan. Par ailleurs, la possibilité d’une prolongation contractuelle au-delà de 2075 n’est pas exclue, ce qui confirme la profondeur stratégique du projet.

Dans ce contexte, le Kazakhstan demeure un partenaire clé pour Pékin. Le pays offre des conditions géologiques favorables, une expérience historique de coopération avec les compagnies chinoises et un cadre contractuel stable pour les investissements pétroliers de long terme. Ces facteurs expliquent pourquoi le pétrole kazakh continue d’attirer des capitaux chinois, malgré la volatilité des marchés énergétiques mondiaux.

Vers la consolidation d’un hub énergétique régional

Au-delà du seul gisement d’Akjol, la présence de CNPC dans le pétrole kazakhstanais est déjà bien établie. La filiale CNPC-Aktobemunaygaz exploite notamment les champs de Kenkiyak et de Zhanazhol, deux sites majeurs de la région d’Aktobe. Ces actifs constituent la colonne vertébrale de la production pétrolière chinoise au Kazakhstan.

Dans cette logique, le forage de nouveaux puits ne vise pas uniquement l’augmentation immédiate de la production de pétrole. Il permet aussi de maintenir un niveau de production stable sur l’ensemble du portefeuille régional de CNPC, en compensant le déclin naturel de certains gisements plus anciens. Cette approche progressive et méthodique renforce la résilience du modèle économique chinois dans le secteur des énergies fossiles au Kazakhstan.

Enfin, cette annonce confirme que, malgré les ambitions affichées en matière de diversification énergétique, le pétrole reste une ressource stratégique pour les relations sino-kazakhes. Les investissements continus de CNPC témoignent d’une confiance durable dans le potentiel pétrolier du Kazakhstan et dans la capacité du pays à rester un acteur majeur de l’approvisionnement énergétique régional pour les décennies à venir.

Par Païsiy Ukhanov
Le 12/31/2025

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