L’arrivée d’un service de taxi entièrement électrique porté par le vietnamien VinGroup pourrait bouleverser la mobilité urbaine au Kazakhstan, alors même que le pays intensifie ses efforts pour attirer des investisseurs étrangers dans les mobilités douces. Ce projet ambitieux, soutenu par les autorités nationales, illustre une dynamique d’ouverture qui transforme rapidement le paysage économique kazakhstanais.
Mobilité électrique : le potentiel du marché kazakhstanais séduit jusqu’en Asie du Sud-Est
Le 17 novembre 2025, le Kazakhstan a confirmé discuter activement avec le conglomérat vietnamien VinGroup de la création d’un vaste service de taxi électrique. L’initiative, portée par la marque Xanh SM et une flotte issue de l’expertise vietnamienne, intervient alors que le pays veut accélérer sa transition écologique et attirer davantage de capitaux internationaux. Parce que la mobilité propre est devenue un axe stratégique, ce projet de taxis électriques marque un tournant pour le secteur des transports kazakhstanais.
Le Kazakhstan attire depuis plusieurs années des capitaux asiatiques, mais l’intérêt manifesté par VinGroup pour lancer un service de taxi électrique dans le pays illustre une montée en gamme inédite. En effet, le groupe vietnamien prévoit d’introduire au Kazakhstan sa filiale de mobilité, GSM, plus connue sous la marque Xanh SM. Comme l’a annoncé Kazakh Invest le 17 novembre 2025, l’entreprise étudie la création d’un réseau de taxis électriques capable de transformer les pratiques de déplacement dans les grandes villes. Cette ambition est d’autant plus notable que GSM exploite déjà une flotte d’environ 100.000 voitures électriques. Grâce à cette expérience considérable, l’entreprise vietnamienne se positionne en pionnière des mobilités douces et s’affirme comme un partenaire crédible pour accompagner la stratégie kazakhstanaise.
Par ailleurs, les responsables vietnamiens ont confirmé que le projet dépasse un simple déploiement opérationnel. au Vietnam, GSM sert plus de 12 millions de clients et se distingue comme le principal opérateur de taxis électriques. Ces informations soulignent la capacité de VinGroup à exporter un modèle éprouvé, qui pourrait séduire les autorités kazakhstanaises alors qu’elles cherchent à moderniser écologiquement l’économie. En visite à Astana, son vice-président Madiyar Sultanbek a affirmé que le pays considérait « le développement du transport électrique et de l’infrastructure de recharge comme l’un des axes clés de la modernisation écologique ».
Un projet structurant grâce à des investissements dans les stations de recharge et les infrastructures locales
Le lancement d’un service de taxi électrique ne peut être envisagé sans un réseau dense et fiable de stations de recharge. C’est pourquoi VinGroup a inclus dans son plan d’investissement le développement d’une infrastructure dédiée, comprenant des bornes rapides et des installations techniques avancées. Le groupe étudie également la localisation partielle de services et de capacités de production au Kazakhstan, ce qui renforcerait l’ancrage industriel du projet. Parce que chaque étape nécessite des compétences et des investissements, l’arrivée d’un acteur expérimenté pourrait accélérer l’expansion des mobilités électriques dans les villes kazakhstanaises.
Cette perspective s’inscrit dans une dynamique déjà visible. En effet, des experts présents au Forum Taxi Kazakhstan 2025 ont évoqué l’apparition prochaine de voitures électriques dotées d’une autonomie pouvant atteindre 2.000 km. Même si ces modèles ne sont pas encore destinés aux flottes de taxis, ils témoignent de l’intérêt croissant du marché local pour des véhicules plus performants. En parallèle, la mise en place de stations de recharge modernes répondrait à un besoin largement exprimé par les autorités. Le vice-président de Kazakh Invest, Madiyar Sultanbek, a assuré être prêt « à faciliter tous les aspects du lancement du projet ». Ce soutien démontre la volonté de l’État de créer un environnement accueillant pour des investisseurs internationaux, y compris venus de zones géographiques éloignées comme le Vietnam.
Un symbole fort de l’attractivité kazakhstanaises pour les investissements asiatiques dans les mobilités douces
Avec un opérateur qui détient environ 40% du marché des taxis au Vietnam, le Kazakhstan mise sur une expertise confirmée pour renforcer sa transition énergétique. Ce choix reflète une stratégie claire : attirer des groupes étrangers capables de déployer rapidement des projets à forte valeur ajoutée. Les discussions menées avec VinGroup s’inscrivent dans le cadre plus large de la coopération économique entre le Kazakhstan et l’Asie du Sud-Est. Le projet prévoit même l’ouverture d’un bureau régional de GSM à Almaty pour coordonner les opérations en Asie centrale, selon Kazakh Invest, ce qui renforcerait le positionnement du pays comme plateforme régionale.
Cette implantation serait également un signal fort adressé aux investisseurs internationaux. En s’associant à un acteur innovant, le Kazakhstan montre qu’il souhaite diversifier ses partenariats au-delà de ses voisins traditionnels. Grâce à sa flotte massive et à son expertise opérationnelle, Xanh SM représente un levier pertinent pour accélérer l’adoption de véhicules électriques dans les transports professionnels. Les autorités kazakhes, qui développent déjà des incitations pour la mobilité propre, y voient une opportunité d’améliorer la qualité de l’air tout en modernisant un secteur stratégique pour les grandes agglomérations.
Dans ce contexte, l’arrivée potentielle d’un service de taxi électrique vietnamien traduit un changement d’échelle. Elle illustre non seulement l’attractivité du marché kazakhstanais pour des groupes internationaux, mais également l’ambition du pays de devenir un pays pionnier de la mobilité durable en Asie centrale. Parce que la mobilité urbaine évolue très rapidement, la perspective d’un réseau de taxis électriques, soutenu par un déploiement massif de stations de recharge, pourrait repositionner le Kazakhstan dans la course régionale à la modernité environnementale.
