Projet d’usine aurifère au Kazakhstan : 2.000 emplois, 480 millions de dollars d’investissement turc
usine aurifère

Un investisseur étranger prend pied au Kazakhstan : l’or sera-t-il le nouveau vecteur de coopération turco-kazakhstanaise ? La société turque Miryildiz Mining injecte en effet 480 millions de dollars dans un projet aurifère dans la région d’Abaï, annonçant un tournant pour la production kazakhstanaise d’or.

Usine aurifère Miryildiz Mining au Kazakhstan : le futur site devrait générer 2.000 emplois

Depuis plusieurs années, le Kazakhstan renforce sa politique d’ouverture aux investisseurs étrangers dans le secteur minier. Dans ce contexte, le recours à l’or comme moteur d’investissement est emblématique. La société Miryildiz Mining éprouve son expertise à l’international et a sélectionné la zone de Zhannan-Boko-Zaisan, dans la région d’Abaï, pour installer une usine d’extraction et de traitement d’or. Selon le gouverneur, Berik Uali, l’entreprise « a entamé les travaux » et a déjà sollicité le guichet pour investisseurs étrangers pour régler les questions foncières.

Ce projet de 480 millions de dollars figure parmi les plus ambitieux de la région. Il s’inscrit dans un contexte où la densité des investissements étrangers se renforce, mais aussi où les autorités kazakhstanaises mettent en avant la modernisation de la filière aurifère pour capter davantage de valeur locale. Le futur site devrait générer à terme environ 2.000 emplois, ce qui reflète une dimension sociale non négligeable pour la région.

L’entreprise turque à l’affût de nouvelles ressources

Miryildiz Mining, bien qu’originaire de Turquie, a déjà mis en œuvre des licences et des activités dans plusieurs pays africains. Elle détient plus de 100 licences à travers le monde, ce qui lui donne une assise internationale solide. Le choix du Kazakhstan ne tient pas au hasard : l’est du pays, et en particulier les régions d’Abaï et de Pavlodar, présentent selon l’entreprise « un fort potentiel pour le cuivre, l’or et les terres rares ».

La firme ambitionne de produire or et cuivre d’ici fin 2026, ce qui traduit une temporalité assez rapide pour un tel projet. Par ailleurs, la dynamique bilatérale Turquie-Kazakhstan favorise ce type d’implantations : depuis 2025, les investisseurs turcs sont explicitement encouragés à participer à des projets de géologie-exploration et d’exploitation aurifère au Kazakhstan.

Transformer les ressources aurifères sur place, au Kazakhstan

L’impact industriel du projet dans la région d’Abaï sera multiple : création d’emplois, infrastructures associées, et montée en compétences locales. Comme l’a indiqué le gouverneur Berik Uali, la région a déjà accru son nombre de projets d’investissement à 97 depuis début 2025, avec un volume d’investissements de 3,5 trillions de tenges.

Sur le plan sectoriel, la mise en œuvre d’une usine de traitement d’or dans une zone aurifère permettrait au Kazakhstan de transformer davantage sur place ses ressources aurifères, plutôt que d’exporter uniquement du minerai brut. Cela correspond à une stratégie de montée en chaîne de valeur, potentiellement favorable à l’État comme aux entreprises étrangères.

Néanmoins, des défis restent à relever : l’obtention des permis fonciers, l’environnement réglementaire en matière de droit minier et d’écologie, ainsi que le calendrier serré demandé (production dès fin 2026) posent des contraintes opérationnelles.

Illustration www.freepik.com.

Par Rodion Zolkin
Le 11/12/2025

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