Ville oubliée de la Route de la soie et joyau du patrimoine, la ville de Khiva, en Ouzbékistan, est mise en valeur dans la sélection « Best of the World 2026 » du magazine National Geographic.
Khiva : un patrimoine vivant et exceptionnel
Dans un monde où les destinations populaires saturent les circuits classiques, la cité de Khiva, en Ouzbékistan, se démarque par son patrimoine culturel unique, offrant un véritable voyage dans le temps. Cela n’a pas échappé à l’équipe du National Geographic, qui vient d’inclure cette destination dans l’édition 2026 de sa liste « Best of the World ».
Itchan Kala, la vieille ville fortifiée de Khiva, est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1990. À l’intérieur de ces murs, se dressaient au début du XXe siècle près de 170 mosquées et madrassas. Si toutes n’ont pas survécu, les monuments encore debout témoignent d’une urbanisation défensive et religieuse remarquable. Dans ce décor, le minaret Islam Khodja Minaret, haut de 187 pieds (soit environ 57 m), est le second plus élevé d’Asie centrale.
Ces bâtiments — murs d’enceinte, tours, mosquée à 213 piliers — témoignent du rôle défensif, politique et religieux essentiel de Khiva à l’époque médiévale. Par ailleurs, l’artisanat traditionnel de Khiva reste vivant. Une école locale de sculpture sur bois perpétue des motifs complexes « isl-imi » en bois de noyer, abricot ou mûrier. Ainsi, Khiva ne figure pas seulement comme un décor muséal, mais comme un centre culturel actif où l’héritage se transmet.
Pourquoi ça vaut le coup de voyager à Khiva en 2026
Selon National Geographic, 2026 est l’année idéale pour s’y rendre, notamment grâce à des infrastructures qui améliorent son accessibilité. Un nouveau train à grande vitesse est annoncé, reliant Khiva à Bukhara et Samarkand, et réduisant le trajet depuis la capitale Tashkent de 15h à 7h40. Parallèlement, l’aéroport de Urgench est rénové pour accueillir jusqu’à 3 millions de passagers par an.
Mais Khiva, c’est aussi un lieu d’expérience : se promener dans Itchan Kala à pied, admirer les dômes mosaïqués, les palais et les mosquées, déguster la cuisine locale comme le « shivit oshi » (nouilles vertes au dill) ou le plov. Pour le voyageur intéressé par le patrimoine culturel, le choix de Khiva est donc pertinent. Quant au meilleur moment pour s’y rendre, le climat continental, avec des étés très chauds et des hivers très froids, rend les mois de mars et novembre les plus propices.
Parmi les incontournables de Khiva, on retrouve :
– le minaret Islam Khodja, à gravir pour une vue panoramique sur Itchan Kala ;
– la mosquée Juma, avec ses 213 piliers en bois individuels, dont certains datent du Xe siècle ;
– le palais Nurullaboy, juste à l’extérieur de l’enceinte, mêlant styles khorézmien et russe, avec des lustres offerts par le tsar Nicolas II ;
– le complexe touristique Arda Khiva, inspiré de la vieille ville mais proposant parcs aquatiques et amphithéâtre de 3.000 places.
