Une coalition d’élus américains vient de lancer un appel pressant à Donald Trump pour qu’il convoque un sommet sous l’égide du format C5+1 regroupant les cinq pays d’Asie centrale et les États-Unis — une initiative qui pourrait profondément redéfinir les équilibres diplomatiques de la région.
Pourquoi un sommet C5+1 aujourd’hui ?
Le 20 octobre 2025, un groupe bipartisan du Congrès américain a demandé à Donald Trump d’organiser un sommet avec les chefs d’État d’Asie centrale. Le format C5+1 est mis en avant, car les cinq pays d’Asie centrale restent à ce jour des acteurs clés de la diplomatie régionale.
Plusieurs membres du Congrès estiment qu’il est temps de réaffirmer leur rôle dans une region en pleine recomposition. Dans la déclaration du 20 octobre 2025, les sénateurs Sydney Kamlager‑Dove et Bill Huizenga ont exhorté Donald Trump à « non seulement poursuivre la tradition de participation des États-Unis au sommet C5+1, mais aussi présider personnellement le sommet ». Cette initiative montre que les États-Unis visent à restaurer une visibilité diplomatique directe avec les cinq États d’Asie centrale.
Cette proposition répond à plusieurs logiques :
– une compétition croissante avec d’autres puissances (Chine, Russie) pour l’influence en Asie centrale ;
– le souhait de stabiliser des pays clefs de l’ancien espace soviétique au cœur du « Grand Jeu » moderne ;
– le besoin de donner un signal fort de présence diplomatique américaine, en rendant le sommet visible.
Pour les États d’Asie centrale, un tel sommet représente une opportunité majeure de redéfinir leurs relations extérieures et de diversifier leurs partenariats. Concrètemen, ces pays pourraient obtenir un cadre multilatéral supplémentaire pour dialoguer avec Washington, ce qui donnerait un contrepoint aux structures dominées par Moscou ou Pékin. Le sommet permettrait de soulever des questions de sécurité, d’énergie et d’économie dans un format collectif, ce qui renforce la visibilité de ces États sur la scène internationale. Le format C5+1, bien que peu formalisé ces dernières années, offre une structure stable, et son relancement signifierait une revalorisation des priorités régionales.
