Les États-Unis s’apprêtent à renforcer leur présence dans le secteur énergétique de l’Ouzbékistan avec des investissements pouvant atteindre 4 milliards de dollars. Entre infrastructures gazières modernisées et nouveaux projets industriels, cette coopération marque une étape décisive pour l’avenir énergétique du pays d’Asie centrale.
Des engagements chiffrés pour moderniser l’infrastructure énergétique de l’Ouzbékistan
Le 1er octobre 2025, le ministre ouzbek de l’Énergie, Jorabek Mirzamakhmudov, a confirmé que des investisseurs américains s’engageaient à injecter entre 3 et 4 milliards de dollars dans le secteur énergétique. Cette annonce, largement illustre l’importance stratégique que prend désormais l’Ouzbékistan dans la reconfiguration énergétique mondiale.
Les autorités ouzbekes veulent diversifier le secteur énergétique et réduire leur dépendance aux équipements obsolètes. Les promesses américaines se situent dans une fourchette de 3 à 4 milliards de dollars, ce qui en ferait l’un des plus importants volets d’investissements étrangers récents dans le pays. « Les investisseurs américains sont prêts à investir 3 à 4 milliards de dollars dans le secteur énergétique », a fait savoir Jorabek Mirzamakhmudov.
Ces fonds devraient être alloués à des projets de gazéification du charbon, à la production de gaz de synthèse, d’ammoniac et de méthanol. En parallèle, un programme de modernisation des stations de compression est déjà en préparation. L’Américain EximBank s’est engagé à financer la conversion d’installations gazières en moteurs électriques, pour un montant estimé à 800 millions de dollars, complété par une ligne de crédit de 852 millions de dollars.
Partenariats industriels et technologiques avec les géants américains
Au-delà des financements, l’Ouzbékistan attire des partenariats stratégiques. Le ministère de l’Énergie a signé des accords avec Schlumberger et Baker Hughes. Ces entreprises, références mondiales dans le forage et les services pétroliers, introduiront de nouvelles technologies de perforation. L’objectif est d’optimiser la productivité tout en réduisant les coûts d’extraction, dans un contexte où l’efficacité énergétique devient centrale.
Les investissements américains couvrent également la distribution. Uzbekneftegaz et la société Gulf ont paraphé un mémorandum visant à créer un réseau de stations-service estimé à 100 millions de dollars. Cette initiative démontre la volonté de s’ancrer dans toute la chaîne de valeur, depuis la production jusqu’à la consommation finale.
De plus, la société Air Products, déjà présente avec plus de 1 milliard de dollars d’investissements antérieurs en Ouzbékistan, a réaffirmé son intention de renforcer sa présence dans le pays.
Un partenariat stratégique renforçant l’indépendance énergétique de l’Ouzbékistan
Au-delà des chiffres, ces accords traduisent une évolution géopolitique. L’Ouzbékistan cherche à équilibrer ses relations avec ses voisins et ses partenaires historiques en multipliant les accords avec les États-Unis. L’ampleur des investissements montre que le secteur énergétique est désormais au cœur de cette coopération. L’arrivée d’acteurs américains accroît la concurrence et devrait stimuler la modernisation d’un secteur encore dominé par des structures vieillissantes.
Pour Washington, cet engagement n’est pas seulement économique. En soutenant le développement énergétique de l’Ouzbékistan, les États-Unis renforcent leur influence en Asie centrale, région stratégique entre Russie et Chine. Pour Tachkent, il s’agit d’une opportunité de sécuriser des financements, d’accéder à des technologies de pointe et de consolider son indépendance énergétique, indispensable à son développement économique.