Le Kazakhstan amorce une nouvelle ère dans l’exploration spatiale en annonçant la construction d’un cosmodrome indépendant de la Russie. Ce projet stratégique vise à réduire sa dépendance vis-à-vis de Baïkonour, tout en attirant des investissements internationaux et en renforçant sa position sur le marché mondial des lancements spatiaux.
Bientôt un « New Spaceport » kazakhstanais
Lors du forum international « Space Days Kazakhstan 2025 », le gouvernement du Kazakhstan a dévoilé le projet « New Spaceport ». Ce cosmodrome sera situé en dehors de la zone actuellement louée à la Russie, sur un site de 1.747 km². L’objectif est de créer une infrastructure moderne pour les lancements spatiaux, tout en attirant des startups et des entreprises étrangères grâce à des incitations fiscales et douanières avantageuses.
Le cosmodrome de Baïkonour, situé au Kazakhstan mais sous gestion russe, a longtemps été un pilier de l’exploration spatiale. Cependant, des tensions récentes, notamment le non-paiement d’une dette de 29,7 millions de dollars par la Russie, ont conduit le gouvernement kazakhstanais à prendre le contrôle de certaines installations, marquant ainsi une volonté de réduire sa dépendance
Parallèlement, le Kazakhstan poursuit le développement du complexe de lancement Baiterek, en collaboration avec la Russie. Prévu pour accueillir le lanceur Soyuz-5, ce projet représente un investissement de 1,3 milliard de dollars et devrait entrer en service en décembre 2025. Il constitue une étape importante vers l’autonomie kazakhstanaise dans les lancements spatiaux.
Une stratégie d’ouverture internationale
Le Kazakhstan ne se limite pas à des partenariats avec la Russie. Des discussions sont en cours avec des entreprises de pays tels que l’Allemagne, l’Inde et la Chine pour développer des projets communs dans le domaine spatial. Ces collaborations visent à renforcer la position du Kazakhstan sur la scène spatiale internationale et à diversifier ses partenariats.
Le Kazakhstan s’engage résolument sur la voie de l’indépendance spatiale. Avec le projet New Spaceport, le développement du Baiterek et l’ouverture à des partenariats internationaux, le pays cherche à devenir un acteur majeur dans l’exploration de l’espace, tout en réduisant sa dépendance vis-à-vis de la Russie.