Le Kirghizistan s’efforce de transformer son cauchemar de montagne d’ordures en un avenir de recyclage
ordures

Le Kirghizistan a entrepris de résoudre son problème de gestion des ordures en transformant une décharge en combustion continue en un site de recyclage. Cependant, le défi consiste à changer les habitudes de la population en matière de tri des déchets.

Le mois dernier, la mairie de Bichkek a enfin enterré une décharge qui brûlait continuellement depuis une décennie. Cette nouvelle a été accueillie avec joie par les éco-activistes, qui suppliaient les autorités municipales d’agir depuis des années.

La décharge, construite en 1978, était conçue pour une population d’environ 400 000 personnes. Aujourd’hui, la capitale du Kirghizistan compte plus d’un million d’habitants et continue de croître rapidement.

La mairie a maintenant construit une nouvelle fosse et espère qu’elle fonctionnera différemment. Pour y parvenir, une transformation radicale de la façon dont le public gère ses déchets est nécessaire.

La ville collecte environ une tonne et demie de déchets à Bichkek et dans les environs chaque jour. Les déchets sont tous rassemblés en une masse indifférenciée : plastique, verre, aliments jetés et vêtements sont tous entassés dans les mêmes camions.

Avant cela, une première étape de tri est effectuée directement dans les bennes à ordures par des sans-abri et des personnes pauvres à la recherche d’articles à collecter et à échanger contre de l’argent dans des entreprises de recyclage. Une autre couche de tri a traditionnellement été effectuée directement à la décharge, où des dizaines de personnes fouillent la montagne changeante et brûlante à la recherche de choses recyclables à récupérer.

Le plan pour l’avenir est la construction d’une usine de traitement des déchets. La mairie affirme que les travaux sur l’installation, qui sera construite avec un investissement de 45 millions de dollars d’un consortium d’entreprises tchèques, commenceront en octobre. L’idée est que les autorités récupèrent l’investissement en prenant en charge les ordures elles-mêmes et en commercialisant le processus de tri et de recyclage dans le cadre d’un partenariat public-privé.

En fin de compte, l’objectif est d’inciter le public à faire son propre tri. Il y a quelques années, les autorités ont commencé à installer des poubelles séparées pour le plastique, le verre, le papier et les déchets alimentaires. Cette initiative n’a pas été un grand succès. Beaucoup ne font pas attention à l’endroit où ils jettent leurs déchets.

L’activisme communautaire joue également un rôle. Tazar, l’organisation co-fondée par Aimeerim Tursaliyeva, a créé une application qui permet aux utilisateurs d’échanger des déchets recyclables contre des points bonus qui peuvent ensuite être échangés contre des biens et des services. La même application permet aux

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