Le 15 août 2025, le Japon a offert une fenêtre inédite aux fonctionnaires tadjiks : 16 d’entre eux sont désormais envoyés chaque année dans des universités japonaises, tous frais payés, pour un master ou un doctorat, via le programme JDS (« Japanese Grant Aid for Human Resource Development Scholarship »). Ce programme, en vigueur depuis 2008–2009, renforce les relations Japon–Tadjikistan et impulse une relève professionnelle hautement qualifiée.
Une alliance éducative stratégique avec le Japon
Le programme JDS est un outil d’aide publique au développement (APD) du Japon. Il cible les cadres jeunes et prometteurs des États partenaires — ici, les fonctionnaires tadjiks — pour les former à un haut niveau, dans les disciplines clés du développement public (administration, politique, économie, etc.). Depuis 2008–2009, 136 personnes ont été formées, dont 102 en master, 1 en doctorat, et 37 promotions professionnelles suite à leur retour.
Ce ne sont pas des intentions vaines. En 2021–2024, le montant alloué à ce programme s’élève à 259 millions de yens, soit environ 2,5 millions de dollars américains. Fin août 2025, une nouvelle enveloppe de 2,2 millions USD (≈2,03 millions d’euros) a été annoncée. Depuis le lancement de la coopération bilatérale, ce sont environ 540 millions USD qui ont été investis par le Japon en aide publique et coopération technique au Tadjikistan.
De jeunes cadres taillés pour l’avenir
Chaque année, 15 cadres partent pour un master intensif, et 1 pour un doctorat, entièrement pris en charge — déplacements, scolarité, logement, assurance, subsistance — leurs ambitions sont libérées, sans contrainte financière. Une fois leur diplôme en poche, beaucoup accèdent à des responsabilités plus élevées dans les institutions publiques. Sur les 136 boursiers, 37 promotions ont déjà été enregistrées, ce qui souligne l’efficacité du programme.
Au-delà de l’évolution individuelle, c’est le système public tadjik qui gagne. La montée en compétence des fonctionnaires améliore la gouvernance, la planification nationale, la gestion de projets, la résilience institutionnelle. En retour, cela ouvre la voie à une meilleure coopération bilatérale — un cercle vertueux d’expertise et de confiance.
L’expérience le prouve : des 116 master et 5 doctorats (jusqu’en août 2023) traduisent un engagement constant du Japon en faveur du développement humain tadjik. Aujourd’hui, plus que jamais, ce programme symbolise — et réalise — une diplomatie de l’excellence, où chaque fonctionnaire tadjik diplômé devient un pont vivant entre deux nations.