Le 1er septembre 2025 marquera un tournant pour les cantines au Kazakhstan. Un nouveau standard nutritionnel, conçu pour protéger la santé des élèves, sera déployé dans l’ensemble des établissements. La mesure, portée par le ministère de la Santé et ses équipes de contrôle sanitaire, s’inscrit dans une réforme plus large des politiques alimentaires scolaires, intégrant des objectifs de santé publique et de réduction des inégalités.
Un régime strict pour les cantines au Kazakhstan
Les nouvelles règles sont claires : le sucre sera par 3,6 fois, et le sel par 5 par rapport aux pratiques actuelles. Les menus devront contenir davantage de fruits, de légumes et de produits laitiers. Les recettes traditionnelles kazakhes – comme la viande de cheval), le jent (dessert à base de millet et beurre), le kurt (fromage sec) ou le syrne (ragoût) – côtoieront yaourts, salades et compotes.
Cette réforme ne se limite pas à une liste d’ingrédients : elle impose également un contrôle permanent par du personnel médical, garantissant la conformité des repas aux besoins nutritionnels par tranche d’âge : 7-10 ans, 11-14 ans, et 15-18 ans.
Cantines scolaires : des inspections et des sanctions exemplaires
En 2025, les contrôleurs sanitaires ont visité 312 écoles ; dans un tiers des cas, des violations ont été constatées. Les sanctions ont été lourdes : 117 personnes sanctionnées, 31 millions de tenge (soit environ soixante et un mille euros) d’amendes, 90 employés suspendus et 8 dossiers portés devant les tribunaux. Les efforts portent leurs fruits : le nombre d’écoles dépourvues de certificat sanitaire a chuté de 1,4 fois par rapport à 2024. Cette baisse traduit une amélioration notable de la conformité aux normes d’hygiène et de sécurité alimentaire.
Un programme national pour l’accès universel aux repas équilibrés
Le gouvernement prévoit d’étendre le programme de repas scolaires gratuits aux zones rurales et aux établissements sous-dotés. Selon un document officiel consulté sur gov.kz, cette stratégie vise à « améliorer la nutrition et réduire les inégalités » chez les enfants. Elle s’inscrit dans le cadre des Objectifs de développement durable adoptés par le pays.
L’infrastructure reste cependant un défi : 20% des cantines et 26% des équipements sportifs nécessitent encore des rénovations. Un financement spécifique est prévu, mais le montant global n’a pas été communiqué.
Un nouveau visage pour les cantines kazakhstanaises
Le ministère de la Santé a banni plusieurs aliments des menus : fromage blanc, pâtes à la marine, fast-food et jus industriels disparaissent des plateaux. Dans les internats, les mesures vont plus loin : réduction par trois du sucre et du sel, introduction de produits laitiers à faible teneur en matières grasses et enrichis en probiotiques.
Cette transformation ne vise pas seulement à prévenir le surpoids et les maladies liées à l’alimentation : elle ambitionne aussi de réconcilier les jeunes avec des produits locaux de qualité, intégrés dans une cuisine scolaire modernisée.