Le Kazakhstan et la Chine ont franchi une nouvelle étape dans leur coopération spatiale avec la mise en orbite d’un nanosatellite scientifique. Ce satellite, développé conjointement par des universités des deux pays, doit servir à la recherche technologique, à la formation d’ingénieurs et à la validation de composants destinés aux futures missions spatiales.
Un satellite au cœur de la coopération spatiale entre le Kazakhstan et la Chine
Le 13 décembre 2025, un satellite de petite taille développé par des équipes kazakhes et chinoises a été placé en orbite terrestre basse. Ce satellite, conçu dans un cadre universitaire, s’inscrit dans une stratégie plus large de coopération scientifique entre le Kazakhstan et la Chine, visant à renforcer les capacités de recherche, de formation et d’innovation dans le domaine spatial.
Ce satellite est le fruit d’un partenariat établi entre l’université nationale kazakhe Al-Farabi et la Northwestern Polytechnical University en Chine. Dès 2024, les deux établissements ont signé un accord de coopération afin de développer des technologies de nanosatellites. Ainsi, le satellite lancé en décembre constitue la première concrétisation orbitale de cet accord bilatéral.
Par ailleurs, le satellite a été placé sur une orbite circulaire à environ 530 kilomètres d’altitude, une position typique pour les missions de démonstration technologique et d’expérimentation scientifique. À cette altitude, le satellite bénéficie d’un environnement orbital stable, tout en restant suffisamment proche de la Terre pour assurer des communications régulières avec les stations au sol du Kazakhstan et de la Chine.
Des missions scientifiques et technologiques
Le satellite a été conçu avant tout comme une plateforme expérimentale. Le satellite est destiné à tester des technologies de haute précision développées dans des laboratoires conjoints sino-kazakhstanais, notamment dans le domaine de l’électronique spatiale flexible et des systèmes embarqués. Ces essais en orbite permettent de valider le comportement des composants dans les conditions réelles de l’espace, un passage indispensable avant toute industrialisation.
En outre, le satellite joue un rôle pédagogique central. Plus de vingt chercheurs, ingénieurs et jeunes scientifiques ont participé à sa conception et à son intégration. Grâce à ce projet, les étudiants et doctorants impliqués acquièrent une expérience directe de l’ingénierie spatiale, depuis la phase de conception jusqu’au suivi en orbite, ce qui constitue un enjeu stratégique pour le Kazakhstan comme pour la Chine.
Un satellite lancé depuis la Chine pour préparer de futures missions communes
Le satellite a été envoyé dans l’espace à bord d’un lanceur chinois, depuis un site de lancement en Chine. Ce choix logistique reflète la complémentarité des capacités des deux pays, la Chine disposant d’une filière de lancement commerciale mature, tandis que le Kazakhstan se concentre sur la recherche et la formation.
Enfin, ce satellite s’inscrit dans une vision à long terme. Les responsables universitaires participant au projet ont présenté cette mission comme une étape vers des projets plus ambitieux, incluant de nouveaux satellites scientifiques et des plateformes plus complexes. Ce projet s’intègre également aux initiatives de coopération scientifique liées aux nouvelles routes de la soie, avec l’objectif de structurer un pôle de recherche spatiale commun entre le Kazakhstan et la Chine.
