En 2024, les Kazakhstanais ont voyagé comme jamais la pandémie de Covid-19, avec plus de 11,2 millions de déplacements recensés. Ce dynamisme s’observe autant dans les séjours domestiques que dans les voyages à l’étranger, même si l’écrasante majorité a voyagé à l’intérieur des frontières nationales.
Voyages des Kazakhstanais : le Kazakhstan reste la première destination de vacances
En 2024, 11,287 millions de Kazakhstanais ont voyagé. Toutefois, 87,7% de ces déplacements, soit près de 9,9 millions de séjours, ont concerné le territoire national. Ce choix massif illustre un attachement croissant aux destinations domestiques, mais aussi un arbitrage financier dans un contexte de renchérissement des transports internationaux. Ainsi, ils ont d’abord voyagé chez eux, entre stations thermales, montagnes de l’Altaï, mer Caspienne et grandes métropoles régionales.
Cette dynamique interne s’explique aussi par la structure des dépenses touristiques. En 2024, les voyageurs kazakhstanais ont dépensé au total 957,7 milliards de tenges pour l’ensemble de leurs déplacements, soit environ 1,995 milliard d’euros. Sur cette somme, 582,7 milliards de tenges (soit environ 1,214 milliard d’euros) ont été consacrés aux seuls séjours à l’intérieur du pays. Autrement dit, même lorsqu’ils ont voyagé moins loin, les Kazakhstanais ont maintenu un niveau de consommation élevé, notamment pour l’hébergement, la restauration et les loisirs.
La Russie reste la destination de choix des Kazakhstanais
Lorsqu’ils ont voyagé hors du pays, les Kazakhstanais ont privilégié les pays limitrophes. Les destinations les plus fréquentes en 2024 ont été la Russie, l’Ouzbékistan et le Kirghizstan. À eux trois, ces pays concentrent près des deux tiers des flux de voyageurs internationaux. Ce choix s’explique par les exemptions de visas, la densité des liaisons terrestres et aériennes, mais aussi par des liens familiaux et commerciaux anciens. Avoir voyagé vers ces États voisins reste donc, pour beaucoup de Kazakhstanais, un prolongement naturel de la mobilité quotidienne.
Cependant, au-delà de cet ancrage régional, les pratiques évoluent. La Turquie, l’Égypte, les Émirats arabes unis, le Vietnam, la Thaïlande, la Chine, la Géorgie, les Maldives, le Qatar et le Sri Lanka figurent aussi parmi les destinations les plus populaires. Ces choix traduisent une montée en gamme progressive des séjours, avec une recherche accrue de plages, de tourisme balnéaire et d’expériences culturelles internationales. Même lorsque les Kazakhstanais ont voyagé loin, la logique reste celle d’un tourisme accessible, avec des vols directs et des formules organisées.
L’âge moyen d’un touriste est de 36 ans
L’âge moyen des Kazakhstanais qui ont voyagé à l’étranger s’établissait à 36 ans, et les femmes ont représenté 55,6% des personnes qui partaient. Cette féminisation partielle du tourisme traduit à la fois l’autonomisation économique de certaines catégories de population et l’essor des voyages en petits groupes ou en solo.
La saisonnalité reste toutefois très marquée. Elle concentre 34,7% des départs à l’étranger, devant l’automne à 25,3%, le printemps à 24,3% et l’hiver à 15,7%. Ce calendrier reflète à la fois les contraintes climatiques et le rythme scolaire. Contrairement à certaines économies touristiques matures, la désaisonnalisation reste limitée, même si les promotions hivernales vers l’Asie du Sud-Est commencent à modifier lentement les habitudes. Là encore, les Kazakhstanais ont voyagé en priorité durant la période estivale, lorsque les congés et la météo convergent.
Illustration www.freepik.com.
