Le 1ᵉʳ mars 2026, la déclaration annuelle des revenus deviendra une réalité en Ouzbékistan, même si c’est à titre expérimental pour le moment. Le législateur impose en effet pour la première fois un mécanisme obligatoire visant certains groupes de contribuables. Cette initiative, inscrite dans un vaste programme de modernisation fiscale, s’appuie sur des mesures progressives destinées à apprendre aux citoyens à déclarer leurs revenus tout en renforçant la discipline économique.
En Ouzbékistan, la déclaration obligatoire devient un outil central de modernisation fiscale
Le gouvernement ouzbek a inscrit cette réforme dans une stratégie globale visant à rendre l’économie plus transparente. En effet, la montée des circuits non déclarés a poussé l’État à développer de nouveaux outils afin de suivre de manière plus précise l’ensemble des revenus perçus par les ménages. Cette évolution s’inscrit dans un cadre plus large comprenant déjà l’encadrement des paiements sans espèces et la lutte contre la fraude. Ces mesures constituent un ensemble cohérent destiné à réduire l’économie informelle, comme l’explique un média économique ouzbek. Ces initiatives sont conçues pour garantir une meilleure traçabilité financière et pour préparer une future extension des obligations fiscales à l’ensemble du pays.
Dans ce contexte, les autorités rappellent qu’à compter du 1ᵉʳ mars 2026, les habitants des villes de Navoi et Chirchik, ainsi que les employés du service fiscal, doivent remplir une déclaration annuelle de leurs revenus. Cette disposition ouvre la voie à une pratique largement répandue dans de nombreux pays, où l’obligation de déclarer constitue la base de la relation fiscale entre le citoyen et l’État.
Ouzbékistan : voici ce que les citoyens devront désormais déclarer
Le cœur de cette expérimentation repose sur une déclaration structurée, dans laquelle les citoyens devront mentionner l’ensemble des revenus perçus sur l’année précédente. Ce processus inclut non seulement les salaires, mais également les revenus tirés d’activités indépendantes, de locations ou de sources annexes. Bien que les modalités techniques restent en cours de finalisation, les autorités ont confirmé que le dispositif sera totalement numérique, ce qui permettra une collecte plus rapide et une meilleure analyse des données fiscales. Cette méthode s’intègre dans un plan plus vaste de digitalisation des services publics, déjà amorcé avec l’introduction de systèmes de paiement électroniques obligatoires dans plusieurs secteurs. Les informations recueillies permettront d’améliorer le suivi des flux financiers individuels et de renforcer la capacité de contrôle de l’administration fiscale.
Par ailleurs, cette obligation répond à un objectif éducatif. Les autorités souhaitent que les citoyens apprennent, dès maintenant, à déclarer leurs revenus de manière régulière. L’expérimentation servira à identifier les difficultés rencontrées par les usagers et à ajuster progressivement les outils numériques et les procédures.
Cette réforme s’inscrit dans la continuité de mesures déjà adoptées visant à renforcer les paiements légaux et à réduire la part de transactions réalisées en dehors des circuits officiels. Le gouvernement affirme que cette dynamique permettra, à terme, d’améliorer le climat fiscal, de mieux financer les services publics et de renforcer la confiance dans les institutions, tout en garantissant une meilleure équité dans la répartition de la charge fiscale.
