AYA Project, un nouveau temple de l’immersion « son et lumière » à Tachkent
AYA Project Tachkent

À Tachkent, un nouveau lieu attire déjà les regards et les visiteurs. L’AYA Project, espace d’art immersif ouvert au public à la fin de l’été, bouscule les codes du divertissement et s’impose comme une nouvelle référence des loisirs en Asie centrale. Conçu comme un voyage sensoriel total, il illustre l’essor mondial de l’art numérique spectaculaire venu notamment de Chine.

Une immersion totale pensée comme un loisir contemporain

Ouvert entre août et septembre 2025 dans l’enceinte du parc Magic City, à Tachkent, l’AYA Project s’est rapidement imposé comme une destination incontournable pour les amateurs de loisirs immersifs. Pensé comme un parcours artistique multisensoriel, l’AYA Project revendique une ambition claire : offrir au public une expérience comparable aux grands espaces immersifs internationaux, tout en s’inscrivant dans le paysage culturel de la capitale ouzbèke.

Dès l’entrée, l’AYA Project plonge le visiteur dans un univers où la frontière entre réel et illusion disparaît. Le parcours s’articule autour de sept salles thématiques, chacune conçue pour provoquer une émotion spécifique, selon une organisation entièrement scénographiée, ont expliqué les responsables du projet à Kursiv en septembre 2025. Chaque espace s’appuie sur une combinaison de lumière, de son et d’architecture visuelle, afin de produire un sentiment d’immersion continue, sans rupture entre les univers traversés.

Sur le plan technique, l’AYA Project repose sur une infrastructure spectaculaire. Plus de 500 mètres carrés d’écrans sont déployés dans les différentes salles, accompagnés d’environ cinquante projecteurs et d’un million de mètres de rubans LED. À ces dispositifs s’ajoutent des milliers de miroirs, qui multiplient les perspectives et renforcent l’illusion d’infini. Cette débauche technologique donne à l’AYA Project une dimension proche d’un spectacle permanent, où le visiteur devient acteur de l’œuvre, ce qui renforce fortement l’attrait des loisirs immersifs pour un public jeune et familial.

AYA Project à Tachkent, une attraction accessible au grand public

Contrairement à certains espaces immersifs élitistes, l’AYA Project s’adresse volontairement à un public large. Le tarif d’entrée a été fixé à 100.000 sums (8 euros) pour les adultes et 75.000 sums (5,40 euros) pour les enfants âgés de 3 à 12 ans, l’accès étant gratuit pour les moins de trois ans.

L’espace est installé au sein du parc Magic City, un complexe de loisirs déjà très fréquenté, ce qui renforce encore sa visibilité auprès des habitants comme des touristes. L’AYA Project fonctionne tous les jours, selon les informations communiquées par Magic City et reprises dans les outils cartographiques publics consultés en décembre 2025. Ce positionnement, à la croisée entre culture et divertissement, permet à l’AYA Project de capter un public qui n’aurait pas forcément fréquenté un musée traditionnel, tout en s’inscrivant pleinement dans l’offre de loisirs de Tachkent.

De la Chine à Tachkent, l’art immersif devenu phénomène mondial

Si l’AYA Project intrigue autant à Tachkent, c’est aussi parce qu’il s’inscrit dans une dynamique internationale bien plus vaste. Les concepteurs revendiquent d’ailleurs explicitement leur inspiration du célèbre Aya Universe de Dubaï, selon Kursiv, septembre 2025. Ce modèle d’espaces immersifs est lui-même issu d’une tendance née en Asie, et plus particulièrement en Chine et en Corée du Sud, où l’art numérique spectaculaire connaît un essor fulgurant depuis plusieurs années.

L’un des exemples les plus emblématiques est celui de l’ARTE Museum de Chengdu, inauguré en avril 2023 par le studio d’strict. Ce site s’étend sur près de 5.000 mètres carrés et propose onze installations multimédias mêlant projections, univers sonores et ambiances sensorielles, selon les données communiquées par d’strict en 2023. Ce type de lieux repose sur le même principe que l’AYA Project : transformer l’art en expérience vécue, accessible, émotionnelle et photogénique, un format qui séduit massivement les nouvelles générations.

Cette évolution reflète une transformation profonde des pratiques culturelles mondiales. L’art immersif ne se contente plus d’orner les murs, il enveloppe le visiteur, stimule simultanément plusieurs sens et transforme l’acte de visiter en expérience de loisirs complète. La multiplication de ces espaces est directement liée à la demande croissante de contenus visuels interactifs et à la place centrale prise par les réseaux sociaux dans la consommation culturelle. Dans ce contexte, l’AYA Project apparaît comme la déclinaison centre-asiatique d’un phénomène désormais planétaire.

Par Païsiy Ukhanov
Le 12/09/2025

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