La Belgique a décidé d’ouvrir une nouvelle ambassade au Ouzbékistan, marquant un tournant significatif dans sa politique extérieure et illustrant l’importance croissante accordée à l’Asie centrale.

Une ambassade pour affirmer la présence belge en Asie centrale

Le 14 novembre 2025, le ministère du Commerce extérieur et Coopération au développement de la Belgique a annoncé dans un communiqué la volonté d’« ouvrir une ambassade à Tachkent, en Ouzbékistan.

Depuis longtemps plutôt concentrée sur l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient, la Belgique opère désormais un rééquilibrage stratégique en direction de l’Asie centrale. Dans son communiqué du 14 novembre 2025, le ministère précise que « l’Asie centrale présente des opportunités stratégiques importantes », en raison notamment du Corridor transcaspien (« nouvelle Route de la soie »), que l’Ouzbékistan contribue à structurer.

Globalement, la Belgique envisage l’ouverture de 5 nouveaux postes dimplomatiques dans le monde et la fermeture de 8 postes. Cela témoigne d’une volonté de concentrer les moyens diplomatiques là où les intérêts sont jugés les plus porteurs, ce qui rend l’ouverture de l’ambassade à Tachkent significative.

L’Ouzbékistan à la croisée des intérêts diplomatiques et économiques de la Belgique

Le pays se trouve à l’intersection de l’Europe, de l’Asie et du Moyen-Orient et constitue un maillon central du Corridor transcaspien. La Belgique veut ainsi mieux « jouer un rôle » dans cette dynamique. Le communiqué du ministère belge des Affaires étrangère insiste sur l’importance accrue de ses postes diplomatiques pour « défendre la sécurité, les intérêts et les valeurs de la Belgique et de ses citoyens ». Cette démarche traduit donc que l’ambassade n’est plus un simple relais consulaire, mais un instrument actif pour la diplomatie, le développement économique et la coopération, la Belgique jugeant l’Ouzbékistan désormais suffisamment important pour sa politique étrangère.