Le gouvernement kazakhstanais a annoncé une augmentation des heures de « préparation militaire » pour les élèves dans les écoles et a confirmé une dynamique exceptionnelle d’admissions dans les universités et collèges militaires, signe d’une politique visant à renforcer le vivier de forces et la culture militaire nationale.

Enseignements militaires dans les écoles : le volume horaire sera augmenté

Le 28 octobre 2025, le ministère de la Défense du Kazakhstan a détaillé de nouvelles mesures touchant à la formation militaire initiale et l’attractivité des parcours militaires, plaçant la réforme de la préparation scolaire et l’accès aux établissements militaires au cœur d’une stratégie nationale de renforcement militaire.

Tout d’abord, le ministère de la Défense et le ministère de l’Éducation révisent la « programme de préparation militaire initiale » afin d’augmenter le volume horaire consacré au sujet dans les établissements scolaires, a déclaré le colonel Murat Olzhabayev lors d’un point presse le 28 octobre 2025. Cette décision traduit une volonté institutionnelle d’ancrer davantage la formation militaire dans le parcours éducatif des jeunes, afin de développer des compétences pratiques et un socle de culture de défense.

Concrètement, le ministère évoque la mise en place d’heures supplémentaires et d’activités de « pédagogie patriotique », indiquant que des modules et exercices additionnels seront organisés pour compléter les enseignements actuels. Selon les responsables, ces mesures devraient permettre non seulement d’augmenter l’exposition pratique des élèves au format militaire, mais aussi d’orienter de manière plus structurée ceux qui souhaitent poursuivre dans les filières militaires.

Hausse du flux d’inscriptions dans les universités militaires

La réforme scolaire intervient parallèlement à une hausse tangible des inscriptions aux établissements d’enseignement supérieur militaire cette année : la campagne d’admission 2025 a abouti à l’enrôlement de 1.761 candidats. Sur ces 1.761 admis, 837 ont intégré des universités militaires, et 924 des collèges ou écoles spécialisées, signe d’une répartition équilibrée entre formation supérieure et formation technique/militaire-professionnelleé. Les responsables lient ce succès partiel à une campagne de sensibilisation et d’orientation professionnelle qui, selon le Ministère, a été la plus large menée ces dernières années.

En reliant davantage l’enseignement scolaire aux filières militaires, le Kazakhstan vise à élargir le vivier de recrues formées et sensibilisées au milieu militaire dès l’adolescence, ce qui devrait, selon les autorités, faciliter la sélection et l’insertion des futurs militaires dans des cursus spécialisés. La logique est claire : une préparation antérieure réduit le décalage entre formation civique et exigences opérationnelles. Par ailleurs, l’augmentation des heures et les modules additionnels de « patriotisme militaire » peuvent favoriser une meilleure préparation psychologique et pratique des candidats. Les autorités insistent aussi sur la coordination entre ministères pour assurer que ces heures supplémentaires s’intègrent au curriculum sans compromettre les autres apprentissages scolaires.