À Bichkek, de nouveaux centres pour la formation aux énergies vertes et à l’entrepreneuriat
À Bichkek, de nouveaux centres pour la formation aux énergies vertes et à l’entrepreneuriat

Dans la capitale kirghize, deux structures viennent d’ouvrir leurs portes pour préparer une nouvelle génération aux défis des énergies vertes, en lien direct avec les ambitions de la République pour les énergies renouvelables : un centre d’enseignement spécialisé et une école de commerce dédiée.

À Bichkek, un nouveau centre de formation aux énergies vertes

Le 23 octobre 2025 à Bichkek, la capitale du Kirghizstan, ont été inaugurés deux nouveaux établissements d’enseignement professionnel orientés vers les énergies vertes : un « Centre d’enseignement pour l’énergie verte » et une « École supérieure de business de l’Asie centrale ». Cette initiative s’inscrit dans la stratégie nationale de transition vers les énergies renouvelables, afin de renforcer les compétences locales dans ce secteur.

Dans le cadre du lancement, le premier-adjoint du Cabinet des ministres, Daniyar Amangeldiev, a participé à la cérémonie et a précisé que « le centre d’enseignement permettra aux étudiants d’étudier des technologies modernes dans le domaine des énergies renouvelables ». Par ailleurs, il est rappelé que les lois « Sur l’investissement » et « Sur le partenariat public-privé » sont entrées en vigueur en 2025 et sont perçues comme un cadre favorable à l’implication du secteur privé dans ce domaine. Cette double impulsion — formation + réforme du cadre — marque un tournant dans l’approche du Kirghizstan envers la transition énergétique.

Préparer une nouvelle génération de gestionnaires et d’entrepreneurs

Parallèlement à la structure technique, a été ouverte une école de commerce pour l’Asie centrale qui, selon l’expression de Daniyar Amangeldiev, « deviendra une plateforme de préparation de la nouvelle génération de gestionnaires et d’entrepreneurs ». Ce dispositif vise à accompagner la montée en puissance de la formation non seulement technique, mais aussi managériale, dans un contexte de transition vers les énergies vertes. Cette dimension managériale est essentielle pour que les projets d’énergies renouvelables ne restent pas purement techniques, mais s’ancrent dans des modèles économiques viables, intégrés au marché régional.

Le Kirghizstan vise une réduction ambitieuse des émissions de gaz à effet de serre

La mise en place de ces deux institutions s’inscrit dans un contexte plus large : le pays, riche en ressources hydriques et avec un besoin croissant d’innovations dans les énergies renouvelables, cherche à renforcer son capital humain et éducatif. Par exemple, le Fond de l’énergie verte du Kirghizstan a annoncé le 17 octobre 2025 un appel à candidatures pour des terrains destinés à la construction d’installations d’énergies renouvelables (petites hydros, photovoltaïques) dans plusieurs régions. Ce renforcement des compétences vient donc répondre à un besoin concret de développement d’un secteur des énergies vertes : des talents formés, des gestionnaires, des ingénieurs, des entrepreneurs. Le nouveau centre de formation et l’école de business répondent à cette double exigence.

À noter que cette dynamique coïncide avec un virage stratégique annoncé par le pays : le récent document officiel indique qu’il vise à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 16% d’ici 2030 (par rapport au scénario sans mesures), voire de 44% avec le soutien international.

Par Rodion Zolkin
Le 10/24/2025

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