Alors que le monde impose de plus en plus de transparence sur les enjeux ESG, le Kazakhstan s’engage : les entreprises du pays devront progressivement aligner leur reporting selon les normes internationales de la durabilité, et notamment selon les standards IFRS S1 et IFRS S2. Cette transition, révélée par le média kazakhstanais Kursiv, constitue un tournant pour les entreprises dans leur relation aux investisseurs et au marché international.
Un cadre d’évolution vers un reporting ESG structuré
Le Kazakhstan a lancé le processus de transition vers un reporting ESG harmonisé avec les normes IFRS S1/S2, qui vise à transformer la manière dont les entreprises communiquent leurs données de durabilité, révèle le média kazakhstanais Kursiv. L’objectif : que les entreprises au Kazakhstan publient leur reporting ESG comme c’est le cas dans d’autres pays, afin d’améliorer la transparence, l’accès aux financements internationaux et la gestion des risques ESG.
Au Kazakhstan, le mouvement en faveur du reporting non financier s’inscrit dans un contexte où les entreprises sont de plus en plus sollicitées par les investisseurs pour des informations sur les facteurs ESG. Le standard IFRS S1 (exigences générales de divulgation d’informations financières liées au développement durable) et le standard IFRS S2 (divulgation d’informations liées au climat) constituent désormais la référence internationale. Le délai de cette transition peut aller jusqu’à trois ans. En parallèle, déjà dès 2024, le secteur bancaire kazakhstanais devait, selon un rapport de 2023, commencer à publier des indicateurs ESG au niveau national.
La transition complète pourrait s’étaler jusqu’en 2030
Pour les entreprises au Kazakhstan, adopter ce cadre de reporting signifie plusieurs choses. D’abord, le reporting ESG ne sera plus un exercice séparé ou marginal, mais « partie intégrante du rapport financier », comme l’a rappelé Viktor Kovalenko, partenaire EY, lors du colloque « Kursiv ESG Conference 2025 ». Ensuite, les entreprises devront mettre en place des processus pour identifier les risques et opportunités liés aux facteurs ESG (E : environnementaux, S : sociaux, G : gouvernance) et mesurer leur impact financier potentiel, conformément aux exigences des normes IFRS S1/S2. Un autre enjeu est la mise à niveau des systèmes de données, des fonctions internes (audit, contrôle, comptabilité) et des capacités de reporting.
Enfin, ce passage au reporting international ouvre la voie à une meilleure attractivité pour les investisseurs étrangers et à une crédibilité accrue sur les marchés de capitaux, ce qui rejoint la thématique « business responsable » visée.
Le cadre réglementaire au Kazakhstan évolue. Le ministère des Finances, l’Agence de réglementation et de développement du marché financier (ARRFMR) et la Banque nationale du Kazakhstan figurent parmi les instances mobilisées pour développer la feuille de route. D’après Kursiv, la transition complète pourrait s’étaler jusqu’en 2030, ce qui implique que d’ici cette date, les entreprises kazakhstanaises seront amenées à publier un reporting conforme aux standards IFRS S1/S2. Cet horizon donne aux organisations – grandes et moyennes – un délai pour se préparer, mais souligne aussi que l’intégration du reporting ESG devient une exigence anticipée, et non simplement facultative.
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