Au Kazakhstan, un nouveau calendrier de castration chimique des pédophiles
Au Kazakhstan, un nouveau calendrier de castration chimique des pédophiles

Au Kazakhstan, un nouveau calendrier d’exécution de la castration chimique appliquée aux pédophiles condamnés pour crimes sexuels sur mineurs est entré en vigueur à l’automne 2025. Désormais, cette mesure médicale coercitive sera administrée six mois avant la sortie de prison. Cette réforme, encadrée par décret, renforce l’arsenal judiciaire sans en modifier la philosophie générale. Toutefois, elle précise les délais, les compétences et les modalités d’intervention, tout en maintenant un strict contrôle judiciaire. Ainsi, l’État kazakhstanais cherche à mieux organiser la prévention de la récidive, tout en assurant un suivi médical des pédophiles.

Castration chimique des pédophiles : un nouveau calendrier judiciaire encadré

La réforme est officiellement entrée en vigueur le 17 octobre 2025, à la suite d’un décret signé le 1er octobre 2025 par le ministère de la Santé du Kazakhstan. Elle concerne exclusivement les pédophiles majeurs condamnés pour des infractions sexuelles sur mineurs, et encadre plus précisément l’application de la castration chimique. Désormais, cette mesure doit être réalisée exactement six mois avant la libération, alors que, jusqu’ici, le calendrier restait plus souple. Ainsi, la justice kazakhstanaise ajuste son dispositif sans remettre en cause le principe même de ce mécanisme médical coercitif, déjà en vigueur depuis plusieurs années.

Le principal changement porte sur le calendrier d’exécution de la castration chimique pour les pédophiles incarcérés. Désormais, l’administration pénitentiaire doit transmettre le dossier du condamné au tribunal douze mois avant la fin de la peine, afin d’organiser une expertise médico-psychiatrique préalable. Ainsi, le juge peut déterminer s’il existe ou non des troubles psychiques ou une propension persistante aux violences sexuelles. Ensuite, et seulement dans ce cadre, la castration chimique est programmée six mois avant la libération, donc, en amont de la sortie effective. Selon le ministère de la Santé, cette chronologie vise à garantir à la fois l’évaluation médicale complète et la continuité du suivi. En effet, la mesure reste purement judiciaire, néanmoins elle s’appuie systématiquement sur une expertise médicale préalable. Par conséquent, les pédophiles concernés font désormais l’objet d’un parcours décisionnel clairement balisé.

Ce nouveau dispositif s’applique uniquement aux pédophiles déjà condamnés de manière définitive, ce qui exclut toute intervention avant jugement. En revanche, la procédure se décline différemment selon la situation pénale. Ainsi, les pédophiles purgeant une peine de prison reçoivent l’injection directement dans l’établissement pénitentiaire. Toutefois, pour ceux condamnés à une amende ou placés sous probation, la castration chimique est réalisée dans une clinique psychiatrique en ambulatoire. Selon les autorités sanitaires, ce double canal permet d’assurer la continuité du contrôle médical, tout en respectant les régimes d’exécution des peines. De plus, cette organisation évite toute rupture de prise en charge, car le suivi débute avant la remise en liberté et se poursuit après. Ainsi, la réforme unifie les pratiques sans modifier la logique d’ensemble.

Expertise psychiatrique et castration chimique : le rôle du tribunal reste central

La réforme renforce également le rôle du juge dans la décision finale concernant la castration chimique des pédophiles. Douze mois avant la fin de peine, l’administration pénitentiaire est tenue de saisir le tribunal afin qu’il ordonne une expertise médico-psychiatrique. Cette expertise doit établir si le condamné présente encore un trouble de la sexualité susceptible d’entraîner une récidive. Ainsi, la décision repose à la fois sur des éléments judiciaires et médicaux. Selon le décret, l’objectif est de garantir une appréciation individualisée de chaque situation. En effet, tous les pédophiles condamnés ne sont pas automatiquement soumis à la castration chimique, même si cette possibilité est prévue par la loi. Toutefois, dans la pratique, la majorité des condamnations pour crimes sexuels sur mineurs donnent lieu à cette mesure médicale.

Comme l’a rappelé le ministère de la Santé, « la mesure médicale coercitive peut être appliquée sous forme de castration chimique uniquement aux personnes âgées de plus de 18 ans ayant commis des infractions contre l’intégrité sexuelle de mineurs ». Cette précision juridique est essentielle, car elle exclut toute application à des personnes mineures au moment des faits. Ainsi, seuls les pédophiles majeurs sont concernés. De plus, la décision demeure strictement judiciaire, même si l’acte est médical. En revanche, la réforme ne modifie pas la nature du produit utilisé ni la fréquence des injections, qui restent régies par des protocoles médicaux existants. Par conséquent, la nouveauté réside essentiellement dans le calendrier et dans la formalisation des procédures.

Pédophiles et castration chimique au Kazakhstan : une mesure déjà installée

La castration chimique appliquée aux pédophiles n’est pas une innovation au Kazakhstan. Le pays a introduit ce dispositif plusieurs années auparavant, dans un contexte de durcissement global des peines pour les crimes sexuels sur mineurs. Toutefois, jusqu’en 2025, les textes prévoyaient des modalités plus flexibles quant au moment de l’injection. Désormais, la règle des six mois avant la libération s’impose à tous. Selon le décret, cette anticipation vise à réduire le risque de passage à l’acte immédiatement après la sortie de détention. En effet, les autorités estiment que la période post-carcérale constitue une phase critique. Ainsi, la réforme cherche à sécuriser ce moment précis, tout en maintenant un contrôle médical actif. De plus, le suivi post-libération reste obligatoire pour les pédophiles concernés.

En août 2025, le projet de réforme avait déjà été présenté au public avant d’être adopté définitivement. Il prévoyait non seulement l’avancement du calendrier de la castration chimique, mais aussi un renforcement du suivi administratif des pédophiles après leur libération. À ce stade, la surveillance administrative de huit ans devait être remplacée par un contrôle à vie, selon les premières propositions. Toutefois, les autorités n’ont pas encore communiqué officiellement sur l’application concrète de ce volet. En revanche, le calendrier médical, lui, est désormais fixé. Comme le rappelle le décret, « la mesure coercitive doit être appliquée aux condamnés six mois avant leur libération », selon les termes rapportés par un média national le 8 octobre 2025. Cette clarification officielle marque donc une étape importante dans la structuration du dispositif kazakhstanais.

Par Rodion Zolkin
Le 10/18/2025

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