Le Tadjikistan s’engage sur 2 GW de centrales photovoltaïques
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Au cours du forum international « Douchanbé Invest – 2025 », des accords majeurs ont été conclus pour la construction de centrales photovoltaïques d’une capacité totale de 2 GW, illustrant l’ambition du Tadjikistan de transformer son mix énergétique.

Énergie solaire au Tadjikistan : des accords signés avec Wuhan Building Material Industry et Ayon Energy

Le 14 octobre 2025, à Douchanbé, le gouvernement tadjik a signé plusieurs protocoles et mémorandums visant à lancer des centrales photovoltaïques sur l’ensemble du territoire, dans le cadre de la transition énergétique nationale. La signature de trois protocoles et deux mémorandums a scellé des engagements entre le ministère de l’énergie et des ressources en eau du Tadjikistan et des entités locales et internationales pour le développement de projets solaires et éoliens.

Parmi eux, le protocole avec Wuhan Building Material Industry prévoit une centrale solaire de 500 MW dans la province de Sughd. Le partenariat avec Ayon Energy — une société tadjike — porte sur 500 MW répartis entre les provinces de Sughd et Khatlon. Le protocole attribué à Ejing Technology concerne une centrale de 500 MW dans la province de Khatlon. Enfin, un mémorandum signé avec Rosatom Renewable Energy estime la capacité du projet à 500 MW, avec un volet technique et de formation associé.

Ces accords couvrent à la fois les dimensions de construction, de transfert de technologie et de formation, suggérant une approche intégrée pour renforcer les compétences locales dans le secteur des énergies renouvelables.

L’énergie solaire, un atout pour compenser la variabilité hydrique

Ces engagements s’inscrivent dans la volonté du Tadjikistan de diversifier son mix énergétique. Le pays prévoit d’atteindre une capacité de 2 GW d’énergie solaire dans les années à venir pour compenser la variabilité hydrique. Le ministre Daler Juma a souligné que le Tadjikistan bénéficie de jusqu’à 300 jours d’ensoleillement par an, ce qui constitue un atout pour le développement du solaire. Il a rappelé également que la future centrale hydroélectrique de Rogun, avec une capacité prévue de 3 780 MW, renforcera la sécurité énergétique régionale et pourrait alimenter des pays voisins comme l’Afghanistan et le Pakistan.

Cependant, le passage à grande échelle vers le solaire suppose des défis : raccordement au réseau existant, stockage de l’énergie en période creuse, complémentarité avec l’hydroélectricité saisonnière, et viabilité financière des investissements.

Les accords signés couvrent déjà 2 GW de capacité solaire cumulée. Cela correspond à quatre projets de 500 MW chacun, bien que les détails techniques et le calendrier précis de réalisation n’aient pas été divulgués publiquement.

Par Rodion Zolkin
Le 10/16/2025

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