Au Tadjikistan, la famine recule : selon les dernières données relayées par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), environ 8% de la population demeure encore confrontée à la faim, malgré une nette progression au cours des dernières décennies.
La famine a beaucoup diminué, mais le Tadjikistan a encore du travail sur la planche
Au Tadjikistan, la famine a diminué mais reste un défi majeur pour des millions de personnes. La FAO et ses partenaires soulignent la nécessité de consolider les progrès, notamment en milieu rural, où l’insuffisance alimentaire persiste dans des conditions climatiques et économiques fragiles. Depuis deux décennies, le Tadjikistan a intensément œuvré pour réduire la famine. Aujourd’hui, « environ 8% de la population du Tadjikistan connaît aujourd’hui des problèmes de faim et d’insécurité alimentaire ». Au fil du temps, la progression est visible : « Il y a vingt ans, plus de 30% de la population souffrait de sous-alimentation chronique », peut-on lire dans le rapport de la FAO. Aux alentours de 2015, le niveau avait déjà diminué, à « 20-22% » de la population touchée par l’insécurité alimentaire. Ces comparaisons montrent que la famine recule au Tadjikistan de manière durable, mais le chemin reste long. Les progrès observés témoignent d’efforts politiques et techniques sur plusieurs fronts.
Famine au Tadjikistan : les zones de fragilité persistent malgré le recul
Malgré cette baisse, la famine n’a pas disparu au Tadjikistan. Le pourcentage estimé de 8% masque des disparités régionales graves. En zones rurales, la vulnérabilité reste élevée, en raison de faibles revenus agricoles, de la dépendance aux conditions météo et de la précarité des marchés. C’est dans ce contexte que le projet « Villages numériques » intervient dans la vallée de Hisor : il aide les agriculteurs à surveiller le climat, gérer les pâturages et commercialiser leurs produits en ligne.
Par ailleurs, l’aide internationale continue de jouer un rôle pivot. En juin 2025, le Programme alimentaire mondial a distribué 16,6 tonnes métriques de denrées au Tadjikistan. Pour la période de juillet à décembre 2025, les besoins nets de financement s’élèvent à 4,58 millions de dollars. Ces interventions confirment que la famine reste un défi opérationnel sur le terrain.
Réformes et défis pour en finir avec la famine
Pour consolider la baisse de la famine, le Tadjikistan s’oriente vers des réformes plus structurelles. Le pays travaille en collaboration avec les Nations unies à la transformation de ses systèmes alimentaires, afin d’améliorer la résilience et la nutrition. Le projet « Transformer les systèmes alimentaires pour une meilleure nutrition au Tadjikistan », lancé en avril 2025, couvre la période 2025–2027 et regroupe FAO, UNDP, UNICEF pour moderniser la production, la distribution et la consommation d’aliments.
Mais les défis restent nombreux : variabilité climatique, accès à l’eau, volatilité des prix agricoles, migrations saisonnières, insécurité sur les terres. Ces facteurs peuvent freiner les progrès et rendre fragile la baisse de la famine dans les zones les plus vulnérables.
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