Le Kazakhstan prépare le lancement du « Passeport de santé en ligne »
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Le Kazakhstan franchit une nouvelle étape dans la transformation numérique de son système de santé. Dès 2026, chaque citoyen disposera d’un « Passeport électronique de la santé » accessible en ligne, centralisant analyses, diagnostics et prescriptions. Une innovation qui promet de simplifier le suivi médical et d’améliorer la qualité des soins.

Une révolution numérique au service des patients

Le gouvernement kazakhstanais vient de confirmer le lancement du « Passeport électronique de la santé » pour 2026, une initiative majeure de modernisation du secteur. Fruit d’un vaste programme de numérisation, ce dispositif offrira à tous les habitants un accès en ligne à leurs données médicales via le portails public « eGov ». Selon le ministère de la Santé, ce projet vise à accroître la transparence du système, réduire la charge administrative et renforcer la confiance des citoyens dans les services de santé numériques.

Prévue pour 2026, la mise en place du « Passeport électronique de la santé » s’appuie sur la création d’un entrepôt national unique de données médicales, dont le lancement est prévu pour décembre 2025. Cette plateforme centralisera toutes les informations cliniques et administratives des patients. « Aujourd’hui, nous devons souvent porter nos dossiers d’un établissement à un autre. Ce principe disparaîtra à partir de novembre–décembre 2025 », a expliqué Erbolat Ospanov, le vice-ministre de la Santé du Kazakhstan.

Grâce à ce système, chaque citoyen pourra consulter en ligne ses résultats d’analyses, ses diagnostics ou encore les prescriptions de ses médecins. Les hôpitaux et cliniques auront accès aux mêmes informations, avec le consentement du patient, ce qui garantira une meilleure coordination des soins. Plus de 70% des intégrations avec les systèmes d’information médicaux privés sont déjà achevées, ce qui facilitera une transition fluide vers le modèle national unifié.

Une transformation soutenue par l’intelligence artificielle et la sécurisation des données

Cette modernisation s’inscrit dans un plan global de digitalisation de la santé mené par le ministère kazakhstanais de la Santé. En parallèle, plusieurs outils d’intelligence artificielle ont été déployés pour épauler les praticiens. « L’intelligence artificielle ne remplace pas le médecin, elle renforce ses capacités et rend la médecine plus moderne et accessible à tous », a déclaré la ministre de la Santé, Akmaraĺ Alnazarova.

Les premiers résultats sont significatifs : l’intégration numérique des systèmes médicaux a permis de réduire la charge du personnel de 40%. Par ailleurs, la mise en œuvre de l’identification électronique des patients a entraîné une économie de 6,7 milliards de tenges en huit mois, grâce à la diminution des actes non réalisés mais déclarés par le personnel médical. Enfin, la précision du repérage des erreurs médicales a été multipliée par quatre.

La sécurité des données constitue un autre pilier du projet. Le citoyen pourra lui-même décider « à qui et pour combien de temps » donner accès à ses informations médicales, a précisé Erbolat Ospanov. Le ministère insiste sur la traçabilité et l’immutabilité des données, conformément aux standards techniques nationaux. Chaque modification sera enregistrée et vérifiable, garantissant la fiabilité des historiques médicaux.

Illustration www.freepik.com.

Par Païsiy Ukhanov
Le 10/08/2025

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