Le 17 septembre 2025, à Astana, le président du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokaïev, a pris la parole lors de l’ouverture du VIIIᵉ Congrès des leaders des religions mondiales et traditionnelles. Dans un contexte mondial marqué par des tensions géopolitiques, le chef de l’État du pays hôte de cet évènement de haut niveau a livré un discours focalisé sur le rôle des religions dans la construction d’un monde plus tolérant et stable.

Religions : Kassym-Jomart Tokaïev alerte sur l’intensification des divisions entre visions libérales et conservatrices

En inaugurant ce congrès, a insisté sur l’urgence d’un dialogue apaisé et responsable entre les religions pour préserver la paix mondiale face à des menaces multiples, notamment celle d’un conflit nucléaire. Il a invité les chefs religieux à jouer un rôle de rempart contre la dislocation des relations interreligieuses et interethniques. Le président Tokaïev a d’abord mis en lumière les menaces mondiales qui pèsent sur la coexistence pacifique. Il a brandi le risque de conflit nucléaire, qualifié de « plus élevé au cours des dernières décennies », exigeant un usage accru de la diplomatie pour éviter la spirale de la confrontation.

Il a également relevé l’intensification des divisions entre visions libérales et conservatrices, de même qu’un repli sur des formes d’ultranationalisme mêlées au patriotisme, qui, selon lui, fragilisent les liens religieux et interethniques.

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Les sites religieux, bien plus que des monuments remarquables

Le président Tokaïev ne s’est pas contenté de décrire les dangers : il a appelé les religions à devenir des forces actives de cohésion. « Je suis convaincu que les leaders religieux feront tout ce qui est possible pour empêcher le monde de glisser dans l’abîme du chaos, rappelant à bien des politiciens le bon sens, la bonne volonté et la responsabilité morale », a-t-il déclaré. Il a aussi insisté sur le principe d’« unité dans la diversité », fondement selon lui de la tolérance religieuse et ethnique au Kazakhstan.

Le président du Kazakhstan a aussi rappelé l’importance des sites religieux : « Les lieux saints unissent les personnes de différentes confessions, préservant le lien entre les générations et la continuité spirituelle. Pour nous, ces lieux ne sont pas de simples monuments d’architecture ou de culture, mais des symboles de paix, de respect mutuel et de diversité culturelle de notre peuple ».

Congrès des religions : la déclaration finale sera soumise à l’Assemblée Générale de l’ONU

Le chef de l’État kazakhstanais a aussi mentionné le développement jusqu’en 2033 d’une Conception pour le développement du Congrès des leaders des religions mondiales et traditionnelles. Ce document vise à fixer des objectifs communs : paix, coexistence constructive, affirmation des repères moraux acceptables par tous. Sur le plan institutionnel, Kassym-Jomart Tokaïev a fait savoir que la déclaration finale du Congrès sera soumise à l’Assemblée Générale des Nations Unies comme document officiel.

En somme, le président Tokaïev place la religion non comme un simple fait culturel ou identitaire, mais comme un levier essentiel pour la stabilité, le dialogue et la paix.