Le PIB par habitant du Kazakhstan vient de dépasser celui de la Russie, confirmant un basculement économique régional longtemps attendu; et, contrairement aux cycles passés, l’écart se voit aussi face à la Chine. Cette inflexion statistique, établie par le FMI, éclaire la trajectoire du Kazakhstan et pose la question de la place de l’Ouzbékistan dans le nouveau paysage. : l’avance est nette, bien que récente.

PIB par habitant : le Kazakhstan est désormais devant la Russie

Le 14 août 2025, le Fonds monétaire international (FMI) a publié les derniers chiffres du PIB par habitant. Ce dernier ressort désormais à 14.770 dollars au Kazakhstan, contre 14.260 dollars en Russie. Ainsi, le Kazakhstan a pour la première fois dépassé la Russie en PIB par habitant. À noter aussi que la Chine se place désormais juste derrière le Kazakhstan, avec 13.690 dollars par habitant.

Par conséquent, la hiérarchie post-soviétique se recompose, même si les pays baltes conservent de loin l’avantage (l’Estonie avec 32.760 dollars, la Lituanie avec 30.840 dollars et la Lettonie avec 24.370 dollars).

PIB par habitant : où se situe l’Ouzbékistan, et que disent les séries régionales ?

Pour situer l’Ouzbékistan, l’autre locomotive économique d’Asie centrale, le PIB par habitant 2025 s’y établit à 3.510 dollars en prix courants. Le Kirghizstan suit avec 2.750 dollars, devant le Tadjikistan avec 1.430 dollars. Ainsi, la dispersion intra-régionale demeure élevée; néanmoins, les dynamiques de rattrapage existent et structurent déjà le commerce et l’investissement.

Le Kazakhstan s’impose donc comme leader régional en PIB par habitant, dépassant la Russie et la Chine.

PIB par habitant : pourquoi le Kazakhstan progresse

Pourquoi le PIB par habitant kazakh gagne-t-il du terrain ? D’abord, parce que les termes de l’échange lui sont relativement favorables et que la rente extractive est captée plus efficacement. Ainsi, Forbes Kazakhstan attribue l’avance à un panier de facteurs conjoints : ressources et exportations d’énergie, climat d’investissement en amélioration, et montée en gamme des infrastructures sociales et de transport. En outre, Inbusiness.kz insiste sur la trajectoire récente, en précisant que l’indicateur en PIB par habitant du FMI est calculé en « prix courants », donc sensible aux prix et au change; cela explique certaines accélérations nominales.

Ensuite, parce que la Russie avance aujourd’hui plus lentement. Le FMI a ramené la prévision de croissance russe 2025 à 0,9% fin juillet 2025, ce qui pèse sur le PIB par habitant nominal agrégé; mécaniquement, si le diviseur démographique reste stable, la progression par tête dépend du dynamisme nominal. Enfin, parce que l’écosystème de transit kazakhstanais — du corridor transcaspien aux liaisons ferroviaires vers la Chine — soutient la valeur ajoutée. Toutefois, cette avance reste récente; elle devra se confirmer en volume (réel) pour se traduire durablement sur le revenu disponible.